L’armée américaine a immergé en mer le corps d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui se serait fait exploser lors d’un raid en Syrie où un commando assisté d’un chien de guerre, salué en héros, aurait traqué le chef du groupe takfiro-wahhabite Daesh jusque dans un tunnel.
Un responsable du Pentagone, qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat, a confirmé le lundi 28 octobre à l’AFP cette inhumation en mer qui rappelle celle du dirigeant d’Al-Qaïda Oussama ben Laden en 2011, tué lors de l’assaut d’une unité d’élite américaine contre sa cachette au Pakistan.
La sépulture en mer avait été choisie pour éviter qu’une éventuelle tombe ne devienne un lieu de pèlerinage.
Le « traitement » du corps de Baghdadi a été fait « de façon appropriée, selon la procédure (militaire) et en accord avec les lois de la guerre », avait auparavant affirmé à la presse à Washington le chef d’état-major de l’armée américaine, le général Mark Milley.
Un « boulot merveilleux »
La capture d’Abou Bakr al-Baghdadi aurait notamment été possible grâce aux « services incroyables » d’un chien membre du commando selon le chef d’Etat-major américain. Le nom de l’animal reste pour l’instant secret « pour protéger son identité » a-t-il ajouté le plus sérieusement du monde, mais le président américain a diffusé sur Twitter une photo de l’animal, érigé en héros national.
« Nous avons déclassifié une photo de ce chien merveilleux (son nom n’est pas déclassifié) qui a fait un BOULOT MERVEILLEUX dans la capture et l’élimination du chef de l’EI », s’est-il réjoui.
Le milliardaire, qui avait annoncé dimanche la mort de l’homme crée par les Etats Unis, a également dit que des extraits de la vidéo du raid pourraient être rendus publics.
Mais le général Milley a souligné que les images étaient encore étudiées avant d’être déclassifiées.
Par ailleurs, deux hommes ont été faits prisonniers lors de l’assaut et sont actuellement détenus « dans un endroit sécurisé », a-t-il précisé.
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a présenté lundi ses félicitations au président Trump pour l’élimination de Baghdadi.
Le chef du Pentagone a défendu le retrait militaire américain du nord de la Syrie, qui a laissé les forces kurdes (FDS) seules face à une offensive turque à la frontière. La mission de l’armée américaine n’est pas d' »agir comme une force de police pour résoudre les litiges ».
Les militaires « continueront à mener des opérations antiterroristes, en restant en contact étroit » avec les FDS « qui ont combattu à nos côtés », a dit M. Esper.
Il a également assuré que Washington garderait le contrôle des champs pétroliers dans le nord-est du pays.
Ces champs « fournissent une source de financement essentielle aux FDS, qui leur permet de sécuriser les camps de prisonniers de Daesh », selon ses prétentions.
Source: Avec AFP