Le président cubain Miguel Diaz-Canel a fait mardi l’éloge du « rôle » de la Russie face aux « menaces » des Etats-Unis, qui ne cessent de renforcer leurs pressions sur Cuba, à l’occasion d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou.
« Dans nos activités quotidiennes, dans nos sentiments, il y a chaque jour des moments consacrés à la Russie », a assuré M. Diaz-Canel, selon ses propos traduits en russe, lorsqu’il a été reçu par le maître du Kremlin dans sa résidence de Novo-Ogarevo, dans la banlieue de la capitale russe.
« En premier lieu, nous suivons attentivement le rôle grandissant joué par la Russie pour casser la suprématie que les Etats-Unis cherchent à affirmer », a-t-il expliqué.
Cette visite chez son allié traditionnel russe intervient quelques semaines après un déplacement dans l’île socialiste du Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, qui avait alors réaffirmé le soutien de Moscou à Cuba, qui a vécu dans le giron soviétique jusqu’au début des années 1990.
« C’était une visite très intéressante, positive (…) survenue sur fond d’une escalade de l’agression des Etats-Unis contre Cuba », a déclaré M. Diaz-Canel, en estimant que celle-ci a « montré au monde entier que les positions de la Russie et de Cuba restent inchangées face aux menaces américaines ».
Il a transmis des « salutations chaleureuses » de l’ancien président cubain Raul Castro à Vladimir Poutine et l’a invité à se rendre à Cuba « quand ce sera possible ».
« La Russie a toujours éprouvé une sympathie particulière envers le Cuba indépendant et sa politique souveraine », a indiqué pour sa part M. Poutine.
« Il est évident que dans les conditions où Cuba se trouve actuellement, il n’est pas facile de résoudre des questions économiques et sociales, mais vous arrivez à le faire », a-t-il souligné, en acceptant l’invitation.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, Donald Trump a intensifié les sanctions contre Cuba avec des mesures qui affectent le tourisme, les investissements, les envois de fonds et les importations de carburant.
Dans ce contexte d’hostilité grandissante, Cuba, qui fait l’objet d’un embargo américain depuis 1962, cherche davantage le soutien de la Russie.
Source: AFP