Reuters a fait état lundi 28 octobre de la présence du groupe aéronaval USS Lincoln dans les eaux du golfe Persique sans aller toutefois préciser une importante évolution: les marines s’éloignent à grands pas de la côte iranienne !
Cité par Reuters, Robert Burke, le commandant en chef adjoint de l’US Navy, dit : « Nous restons là, nous poursuivons notre devoir jusqu’à l’amélioration de la situation ».
Reuters affirme toutefois que le groupe aéronaval US se trouvait jeudi dernier dans le nord de la mer d’Oman sans que le secrétaire américain à la Défense n’ait encore formellement prolongé sa mission. Le porte-parole du Pentagone, quant à lui, s’est refusé à tout commentaire.
Sans commenter le motif de la prolongation de la mission de la flotte USS Navy, Walter Slater, commandant de ce croiseur, a écrit sur sa page Facebook : « Notre mission a été renouvelée et nous devons rester ici plus longtemps. »
Pourquoi cette cacophonie ?
Début octobre, les États-Unis ont annoncé le déploiement de 3 000 militaires US en Arabie saoudite à la demande de Riyad, et ce, pour « protéger les installations pétrolières d’Aramco » et élargir « la puissance de dissuasion de Riyad ».
En été, plusieurs incidents se sont produits à bord du porte-avions USS Abraham Lincoln, visant les avions de combat et les chasseurs qui s’y trouvent.
Selon le site web Military, quatre avions de combat F-18 de la marine américaine avaient été touchés par un autre avion au moment de l’atterrissage sur le porte-avions Abraham Lincoln en mer d’Oman. Les dommages causés lors cet accident ont été estimés à 2 millions de dollars voire plus.
Ces incidents ont poussé l’US Navy à ne pas s’aventurer dans le détroit d’Hormuz.
Mais il y a plus : le site DEBKAfile, proche des milieux du renseignement de l’armée israélienne estime que la frappe au drone du 14 septembre d’Ansarallah a littéralement faussé tous les calculs : « Les nouvelles capacités balistiques de l’Iran et de ses alliés basées sur le spectaculaire usage des missiles de croisière ont décidé l’US Navy, ce 25 octobre, de déplacer plus au nord le groupe de frappe aéronavale USS Abraham Lincoln Carrier, c’est-à-dire en mer d’Arabie. C’est une décision qui réduit sensiblement la capacité des chasseurs-bombardiers F-18A US à bord du porte-avions, à décoller en direction de la côte iranienne. L’USS Lincoln se place à 800 km des eaux iraniennes ce qui veut dire que la menace des missiles de croisière iraniens contre le puissant groupe de frappe US a été jugée suffisamment grave pour que le commandement militaire américain s’éloigne de la côte iranienne ».
Et DEBKAfile d’ajouter : « Le même raisonnement a poussé le CENTCOM américain à commencer à déserter ses postes de commandement de la force aérienne à la base aérienne Al-Udeid au Qatar en vue de leur réinstallation dans une base située au centre de l’Arabie saoudite. Un coup direct iranien pourrait paralyser les centres de commandement et de renseignement américains au Qatar ».
Source: PressTV