Une influente parlementaire palestinienne, qui avait déjà passé 20 mois en détention administrative pour liens avec un mouvement palestinien, a été à nouveau arrêtée tôt jeudi par les autorités de l’occupation israélienne en Cisjordanie occupée, a indiqué sa fille.
« Ma mère, Khalida Jarrar, a été arrêtée à notre résidence de Ramallah » vers 3H00 du matin (1H00 GMT), a écrit sa fille Yafa sur Facebook.
Membre du Conseil législatif palestinien sous la bannière du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale), Mme Jarrar avait été arrêtée en juillet 2017 et placée en détention administrative qui s’est prolongée sur 20 mois.
Les accusations exactes portées à son encontre sont confidentielles, comme c’est généralement le cas avec les ordres israéliens de détention administrative.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, 11 autres personnalités ont été arrêtées au cours de la nuit de mercredi à jeudi dont l’écrivain Ali Jaradat, une figure connue du FPLP.
Basée sur une mesure d’urgence introduite en 1945 par les autorités britanniques qui gouvernaient alors la Palestine, la détention administrative permet selon Israël d’empêcher que des individus présumés dangereux puissent nuire ou commettre des attentats.
Ce régime, très critiqué par les défenseurs des droits de l’Homme, permet aux autorités israéliennes de priver de liberté des personnes pendant plusieurs mois renouvelables indéfiniment sans leur en notifier les raisons.
Hanane Achraoui, une membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a dénoncé ces arrestations « à Ramallah, Bethléem et dans d’autres villes palestiniennes » et la « détention » de plusieurs activistes dont Khalida Jarrar ».
Source: Avec AFP