La ministre française de la Défense, Florence Parly a déclaré ce jeudi 14 novembre que les propos du président Emmanuel Macron sur la « mort cérébrale » de l’OTAN ne signifiaient pas la fin du traité.
Selon Sputnik, Florence Parly s’exprimant devant le Sénat français a déclaré : «Lorsque le Président de la République a évoqué la mort cérébrale de l’Otan, cela ne veut pas dire [réellement] la mort de l’Otan. Mais cela veut simplement dire que nul ne peut ignorer la crise que traverse l’organisation».
Elle a noté que l’OTAN continuait de fonctionner comme un puissant outil de coopération mais qu’il n’y avait pas de raison non plus d’ignorer ses problèmes.
Parly a déclaré que selon elle, il y avait un doute sérieux sur la garantie de la sécurité de la part des Etats-Unis.
«Il y a ensuite un questionnement profond sur la solidarité entre alliés quand les Turcs attaquent ceux précisément qui luttent contre Daech», a ajouté la ministre.
Elle a qualifié les propos de Macron d’un « avertissement » adressé aux membres de l’OTAN, ajoutant que cette alliance était la pierre angulaire de la sécurité et de la défense de l’Europe. Mais qu’elle devait aussi s’adapter, voire se réformer profondément.
Les remarques de Macron sur la situation actuelle de l’Otan ont provoqué beaucoup de réactions. La chancelière allemande Angela Merkel, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg et le Premier ministre polonais, Mateus Moravitsky, figuraient parmi ceux qui ont dénoncé vivement ces propos.
Pour autant Angela Merkel avait déclaré l’année dernière que l’époque où on pouvait compter les uns sur les autres était quasiment révolue.
Elle a suggéré cette semaine le développement en Europe de nouveaux systèmes d’armes tels que des avions et des chars de combat.