L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a de nouveau pressé l’Iran jeudi de lui apporter « rapidement » des informations supplémentaires sur un site non déclaré où des particules d’uranium ont été découvertes.
Dans un rapport rendu la semaine dernière, l’Agence avait annoncé avoir détecté des particules d’uranium sur un site non référencé au titre des activités nucléaires de Téhéran.
Une délégation de l’AIEA se rendra en Iran la semaine prochaine pour approfondir les discussions sur cette question à laquelle les autorités iraniennes n’ont jusqu’ici pas répondu « de manière appropriée », a indiqué, lors d’une conférence de presse, Cornel Feruta, directeur général par intérim de l’agence onusienne.
La délégation comprendra notamment l’un des directeurs adjoints de l’organisation basée à Vienne, a précisé M. Feruta.
Faute « d’informations complémentaires » fournies par l’Iran, le sujet relatif à ce site suspect « reste non résolu », avait déclaré M. Feruta un peu plus tôt devant le conseil des gouverneurs de l’AIEA
« J’appelle l’Iran à coopérer pleinement et promptement avec l’Agence », avait-il exhorté.
L’AIEA insiste depuis plusieurs mois auprès de Téhéran pour avoir des éclaircissements sur la nature des activités qui ont été menées sur ce site.
L’agence onusienne n’a jamais précisé sa localisation mais des sources diplomatiques ont indiqué à l’AFP qu’il s’agissait d’un entrepôt du district de Turquzabad, à Téhéran.
L’AIEA, qui a pu effectuer des prélèvements sur place il y a quelques mois, a estimé dans son rapport que l’uranium détecté résultait d’une transformation mais n’avait pas subi d’enrichissement.
Ce dossier sensible s’ajoute à la récente intensification par l’Iran de ses activités nucléaires, en réponse au retour des sanctions américaines affectant son économie.
Source: Avec AFP