Début novembre, un bombardier B-52 américain escorté par des chasseurs F-16 grecs s’est rapproché de la base aérienne russe à Lattaquié. À l’époque, certaines sources russes dont Avia.Pro ont fait remarquer que cette tentative destinée à espionner les batteries de missiles S-400 déployés sur la base coïncidait avec le dépliement massif des F-35 américains en Israël. Ce fut dans la foulée, que la Russie a annoncé la création de sa troisième base, cette fois-ci radar, à Qamichli sur les frontières avec la Russie. Si les USA et ‘Israël’ cherchent à « neutraliser » les S-400 russes, les autres alliés de l’OTAN n’en ont pas du reste.
Des typhons britanniques se sont approchés de la base aérienne russe, Hmeimim, à Lattaquié, rapporte Al-Masdar News.
Des avions de chasse britanniques ont été repérés, vendredi 22 novembre, alors qu’ils s’approchaient de la principale base aérienne russe dans l’ouest de la Syrie, a rapporté le site web russe Avia.Pro.
Selon Avia.Pro, « des avions de combat britanniques Eurofighter Typhoon ont été repérés en survolant l’ouest de la base aérienne de Hmeimim. Le niveau d’alerte des forces armées russes en Syrie a été élevé suite à cet événement ».
Le site relève que c’est la première fois que la présence d’avions de combat britanniques Eurofighter Typhoon a été signalée près de la base russe de Hmeimim, qui fait l’objet de missions de rapprochement de plus en plus fréquentes des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN.
Selon les premières données, lesdits avions de combat ont été repérés dans l’espace aérien syrien alors qu’ils menaient une « opération militaire inconnue », à seulement quelques dizaines de kilomètres de l’aérodrome militaire russe, indique le site web qui lance l’important constat suivant : « Les systèmes de défense antiaériens avancés de la Russie, déployés en Syrie, ne sont pas sans défaut puisque des avions de combat étrangers survolent, sporadiquement, les zones protégées par ces systèmes à courte portée. Un avion de ravitaillement Airbus KC-3 qui accompagnait les Eurofighter Typhoon nous laisse savoir que les appareils britanniques avaient effectué plusieurs heures de vol à travers la Syrie », dit le site.
En effet, certaines sources affirment que ces missions d’espionnage auraient pu contribuer à ce que les systèmes de défense antimissiles russes aient été à moitié brouillés et la frappe du 20 novembre du régime israélien contre des objectifs au sud de la Syrie et à Damas en portent la preuve.
Le ministère russe des Affaires étrangères a publié d’ailleurs un compte rendu des dernières frappes israéliennes dont celle du 20 novembre.
Selon les observateurs, la colère russe ne cesse de monter, ce qui rend plus que probable une réaction anti-US et anti-israélienne dans les jours à venir. Non content de condamner ses attaques en Syrie comme déstabilisatrices, le ministère russe des Affaires étrangères a pris de court Israël cette semaine en révélant des informations sur quatre attaques présumées de l’armée sioniste ces 10 derniers jours, affirmant même qu’Israël a utilisé l’espace aérien jordanien pour mener à bien l’une de ces attaques.
Vendredi, la Russie a dénoncé aussi les agissements des États-Unis en Syrie et a exigé le retrait des militaires américains de tous les champs pétroliers.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Oleg Syromolotov a qualifié, vendredi 22 novembre, les agissements des États-Unis en Syrie de « destructifs » et d’« incohérents », en particulier la présence des forces américaines dans les champs pétroliers du pays.
Selon Oleg Syromolotov, l’armée russe ne dispose d’aucune information fiable sur les résultats d’une opération visant à éliminer le chef de Daech.
« Nos forces armées travaillant sur le terrain ne disposent pas d’informations fiables sur le modus operandi et les résultats de l’opération américaine visant à éliminer Abou Bakr al-Baghdadi », a déclaré M. Syromolotov, soulignant que le ministère russe de la Défense avait déjà commenté cette opération.
Ainsi les tensions vont croissant entre les États-Unis et ‘Israël’ d’une part et la Russie de l’autre surtout que les bases russes semblent désormais être la cible privilégié des actions guerrières des États-Unis, d’Israël et de l’OTAN.
Quelle pourrait être la réaction de Moscou? «La Russie n’a pas encore joué toutes ces cartes et elle attend visiblement son heure », constate un observateur.
Source: PressTV