Le numéro deux du Hezbollah cheikh Naïm Qassem, a accusé les États-Unis de vouloir confisquer l’opinion du peuple libanais en s’immisçant dans les affaires libanaises.
Dans une interview accordée à Reuters, le vice-secrétaire général du Hezbollah a répondu aux déclarations qui avaient été faites par l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Liban, Jeffrey Feltman, lors d’une audition devant le congrès américain la semaine passée, estimant qu’il dit clairement ce que les États-Unis cherchent.
«Ils envisagent de mettre en place un gouvernement soumis à l’Occident pour assurer directement leurs intérêts. Nous devons œuvrer en faveur des intérêts libanais et prendre en considération les revendications du peuple libanais. »
Estimant que les USA voudraient leur part au Liban, cheikh Qassem qualifie les propos de Feltman de «menace » au peuple libanais.
« Lorsque Feltman dit aux Libanais qu’ils doivent choisir entre la voie qui mène à la pauvreté et celle de la prospérité, il ouvre la voie aux chemins voulus par les Etats-Unis pour sauver la situation au Liban ce qui est à l’opposé des droits du peuple libanais. Et lorsqu’il dit qu’il faut un gouvernement qui puisse être en harmonie avec une meilleure défense des intérêts des USA, il confisque l’opinion du peuple libanais», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « il faut être clair. Le peuple libanais a choisi un Parlement qui le représente et un gouvernement qui a obtenu la confiance du parlement… c’est ce que les représentants du peuple décideront qui prennent en considération ses revendications légitimes qui sera réalisé et non ce que dicte les Etats-Unis sous la pression, quel que soit cette pression ».
Toujours selon Cheikh Qassem, ce sont les États-Unis qui sont « le premier obstacle à la formation du gouvernement au Liban, car ils veulent un gouvernement stipendié alors que nous, nous voulons un gouvernement qui soit au service du peuple libanais ».
Et de conclure : « les responsables américains effectuent des contacts directs avec les hommes politiques libanais. Qu’ils nous laissent tranquilles pour que l’on puisse s’entendre. Plus ils s’ingèrent, plus le règlemente est retardé. Le retard de la solution est à cause des USA »
Après la démission du Premier ministre Saad Hariri, lequel l’a attribuée à la pression des manifestations, alors qu’il est question de pressions internes, régionales et occidentales, des tractations son en cour pour un nouveau cabinet.
Source: Divers