Le déploiement en masse des terroristes de Daech et d’Al-Qaïda dans le sud du Yémen fait visiblement partie d’un plan B qui selon Riyad devra se solder par l’apparition d’une nouvelle vague de terreurs et de conflits dans la région. Et ce, en dépit des différences idéologiques et organisationnelles des deux organisations terroristes concernées.
Selon Qassem Mohebb Ali, ancien directeur général des affaires du Moyen-Orient au ministère iranien des Affaires étrangères, la présence d’Al-Qaïda dans le sud du Yémen et de ses régions désertiques, sur les frontières que partage le Yémen avec l’Arabie saoudite ne date pas d’aujourd’hui ; Al-Qaïda étant actif au Yémen depuis des temps lointains et Oussama ben Laden ayant été d’origine yéménite.
L’influence d’Al-Qaïda au Yémen s’apprête donc aux études d’experts les plus approfondies.
Depuis le début de l’opération militaire de la coalition saoudienne contre le Yémen, les États-Unis n’ont cessé de se jouer d’Al-Qaïda.
À titre de parrain du terrorisme, Riyad continue lui aussi à financer, à entraîner les terroristes de Daech et d’Al-Qaïda.
Moheb Ali ajoute: « La profondeur des liens entre Riyad et Al-Qaïda se justifie par leurs idéologies identiques. Les relations entre les Saoudiens et les terroristes de Daech et ceux d’Al-Qaïda ne datent d’ailleurs pas d’aujourd’hui. À coup de pétrodollars, la plus grande monarchie pétrolière du golfe Persique finançait les terroristes d’Al-Qaïda au plus fort de leurs activités en Afghanistan, leur apportant également un soutien idéologique ».
Depuis le retrait des forces émiraties du Sud yéménite, les Saoudiens semblent chercher à y installer Al-Qaïda dans l’objectif d’éliminer d’abord leurs opposants et de faire ensuite le ménage chez leurs mercenaires.
Une fois cette étape finie, ils chercheraient à exporter la terreur vers le nord soit vers des régions que contrôlent les forces yéménites (armée + Ansarullah).
Rappelons que la Résistance yéménite a réussi en dépit des conditions extrêmes à maintenir la sécurité à Sanaa, à Saada et plus largement sur toute la côte ouest.
C’est à cette sécurité parfaitement inexistante dans le sud yéménite contrôlé par Riyad que compte s’en prendre l’Arabie de Ben Salmane.
En deux mots, il s’agit de tenter de provoquer un effondrement de l’intérieur. Reste à savoir si cette folle politique a oui ou non une quelconque chance de l’emporter vu l’intelligence stratégique dont fait preuve Ansarullah.
Source: Avec PressTV