L’expérience de la guerre en Syrie, disait le président russe il y a quelques jours, pourrait servir les pays d’Asie centrale, où l’Amérique travaille sur des armes identiques à Daech dans l’objectif d’étendre son influence.
Et bien cette expérience semble servir surtout la Russie elle-même qui a décidé de barricader ses propres frontières pour empêcher que des attaques au drone terroriste à la Hmeimim ne se produisent pas en Russie. Un méga champ radar complet couvrant la totalité des frontières russes devra ainsi être créée pour contrer les attaques aux drones mais aussi aux missiles de croisière.
Pour ceux des analystes qui se rappellent les phrases de Poutine commentant la spectaculaire frappe au drone d’Ansarallah contre Aramco et proposant à l’Arabie saoudite les S-400 russes, cette décision ne peut ne pas y renvoyer.
La Russie utilise, en ce moment, plusieurs types de radars d’alerte rapide, assurant la surveillance à distance de son espace aérien contre les attaques aux missiles balistiques. L’armée envisage de remplacer les systèmes plus anciens par Voronezh d’ici 2020.
Après tout les USA ont tendance ces derniers temps à multiplier des vols de reconnaissance non loin des frontières russes, ce qui ne pourrait ne pas recevoir une réponse appropriée.
Le ministère russe de la Défense a annoncé, dans un communiqué, que la Russie irait créer un champ radar complet couvrant ses frontières et que cela permettrait de détecter les lancements de missiles de croisière, ainsi que les avions volant dans la région.
Le ministère a indiqué que le nouveau champ comprendra un « conteneur radar avec système de radar à l’horizon », le premier radar de ce type ayant été mis en service dimanche dernier. Le prochain système de conteneurs couvrira les régions arctiques du pays. Il s’agit donc d’une couverture très large. C’est là un défi lancé à la fois aux armements US et aux menaces sécuritaires contre la Fédération.
Selon son concepteur en chef, Mikhaïl Petrov, le radar qui capte les signaux réfléchis par l’ionosphère, est capable de détecter des « avions furtifs sur une distance de 3 000 kilomètres » (3 000 km).
Il peut également détecter simultanément plus de 1 000 objets différents, distinguant les cibles les plus importantes. Il semblerait que les Etats-Unis qui se vantent sans cesse de la mise au service de leurs F-35 par Israël interposé en Syrie, auront de quoi à se faire de souci. Les F-35 pourraient ne pas être furtif pour ce solide réseau radar qui se met en place.
Source: PressTV