Après la démission forcée du président légitime de la Bolivie, les dirigeants des émeutes anti-Morales ont sollicité le duo USA/Israël pour réprimer les indigènes partisans de l’ancien Chef d’État.
En d’autres mots, Israël fait partie des régimes-clé dans la formation des policiers « anti-terroristes », fortement militarisés et vêtus de noir, visant à neutraliser ce que le gouvernement prétend être des groupes étrangers qui « menacent » le pays sud-américain.
L’ancien président de la Bolivie Evo Morales a attaqué le gouvernement provisoire pour avoir « demandé à Israël de l’aider dans la guerre civile contre les opposants ».
« Le gouvernement provisoire a appelé les Israéliens à lui venir en aide pour réprimer ses opposants. Les putschistes ont opté pour la violence. Ils n’ont pas respecté la liberté, la dignité et l’identité du pays en invitant un pays étranger à intervenir dans les affaires de la Bolivie. C’est leur façon pour provoquer la dissension parmi les Boliviens. »
Le tweet de Morales renvoie en effet à des connexions tissées entre le Mossad d’une part et certaines franges de l’armée bolivienne de l’autre, connexion traduite d’abord par la trahison des forces armées et le renversement du gouvernement élu et qui se poursuit désormais par l’appel du gouvernement fantoche à l’assistance militaire israélienne.
« La Bolivie n’a pas besoin de forces militaires externes pour corriger les différences idéologiques en Bolivie », a ajouté Morales.
Le 10 novembre, le président bolivien s’est vu contraint de démissionner avant de se réfugier au Mexique qu’il vient de quitter pour Cuba, où, selon certaines sources, il compte organiser des groupes de résistance. C’est la crainte d’une action qui finirait par le faire revenir en Bolivie qui aurait poussé les putschistes à en appeler à l’aide israélienne.
Vendredi, le ministre de l’Intérieur du gouvernement par intérim, Arturo Murillo a reconnu que le gouvernement provisoire avait sollicité l’aide d’Israël, une annonce intervenue une semaine après que la Bolivie eut annoncé qu’elle renouait après 10 ans ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste.
Mais comment Israël met-il sur pied ses « brigades de la mort » ? C’est le ministre de l’Intérieur Murillo qui l’explique en personne.
Murillo a indiqué que la police locale enquêtait sur des « pro-Morales » qui auraient, selon lui, des liens avec le président vénézuélien Nicolas Maduro. Le gouvernement provisoire a même dans ce sens dévoilé la formation « d’une nouvelle force de police dite antiterroriste » et dont la mission consiste à démanteler ce que Murillo appelle les « groupes étrangers menaçant » la Bolivie.
Arturo Murillo, a ainsi dévoilé que le bataillon de policiers « anti-terroristes » est fortement « militarisé et vêtu de noir », et qu’il est parfaitement capable de « neutraliser » ce que le gouvernement prétend être des groupes étrangers qui « menacent » le pays.
Mais quelles sont les cibles des opérations de ces escadrons de la mort ? Les escadrons de la mort contrôlés par Murillo qui utilisent les méthodes similaires à celles des soldats israéliens face aux palestiniens, revendiquent déjà deux massacres près des villes de Cochabamba et La Paz.
Pour de nombreux observateurs, bien que le président démissionnaire ait été nommé pour présenter son parti aux futures élections, il est peu probable que celle-ci soit tenue de sitôt et dans des conditions équitables. La révolte des indigènes ira croissant, les signes en sont déjà là. Le départ de Morales pour Cuba puis pour l’Argentine n’augure rien de bon pour les amis d’Israël en Bolivie.
Source: Avec Parstoday