Deux roquettes ont été tirées dans la nuit de mercredi à jeudi 12 décembre contre une base militaire abritant des soldats américains à Bagdad, dixième attaque de ce type en un mois et demi, a annoncé l’armée irakienne.
Cette nouvelle attaque aux roquettes Katioucha s’est produite sur une base située près de l’aéroport international de Bagdad, sans faire de victimes, de même source.
Depuis le 28 octobre, c’est la dixième attaque contre des bases abritant des soldats américains ou contre des représentations diplomatiques des Etats-Unis, y compris son ambassade située dans la zone verte ultra-sécurisée du centre de la capitale irakienne.
En septembre 2018 déjà, les Etats-Unis avaient fermé leur consulat à Bassora, à la pointe sud de l’Irak, invoquant des « menaces » de l’Iran, après d’autres tirs de roquettes.
La dernière attaque, lundi, avait également visé cette même base située près de l’aéroport qui abrite des soldats mais aussi des diplomates américains, faisant six blessés –dont deux graves– appartenant aux unités d’élite du ‘contre-terrorisme’ irakien.
Ces unités sont l’unique force d’Irak entraînée et armée par les Etats-Unis, dans un pays où les factions armées (Hachd Chaabi) qui ont vaincu Daesh n’ont cessé de gagner en influence et sont désormais intégrées aux forces de sécurité.
L’armée irakienne avait alors assuré avoir découvert les bases de lancement de ces roquettes ainsi que d’autres projectiles n’ayant pas explosé, laissant penser que l’attaque aurait pu être plus importante.
Si, en dehors de l’attaque de lundi les autres n’ont pas fait de victimes, elles inquiètent les Etats-Unis qui envisagent de déployer 5.000 à 7.000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient.
Aucun de ces tirs n’a jusqu’ici été revendiqué, mais Washington a toujours pointé du doigt les Hachd Chaabi soutenues par l’Iran, grand ennemi des Etats-Unis.
Les factions du Hachd al-Chaabi, « sont désormais une menace plus importante pour les soldats américains que les takfiristes de Daesh », affirme une source américaine.
Source: Avec AFP