Dans des déclarations séparées, des responsables irakiens ont vivement critiqué l’ingérence étrangère dans les affaires internes de leur pays, accusant les États-Unis et certains pays du golfe Persique de vouloir mettre en péril la sécurité en Irak.
Le député de la coalition al-Fath au Parlement irakien, Mukhtar al-Moussawi, a estimé le lundi 16 décembre que toutes les tentatives de Washington et de certains États du golfe Persique de dérouter les manifestations pacifiques et de s’en prendre aux Hachd al-Chaabi avaient échoué.
Le député irakien a souligné que l’Amérique et ces États du golfe Persique pariaient sur le déclenchement d’une nouvelle sédition dans les provinces du sud de l’Irak.
Al-Moussawi a ajouté : « Le complot ourdi depuis l’étranger vise à alimenter le chaos de quelque manière que ce soit pour provoquer des changements en Irak et de ramener le pays à la case départ ».
« L’intervention des nomades, l’expulsion des intrus et la vigilance des manifestants pacifiques ont contrecarré les complots organisés à l’étranger contre les Unités de mobilisation populaires Hachd Chaabi», a-t-il noté.
En outre, Fadel Jaber, un autre député de la coalition al-Fath, s’est dit surpris par le manque d’intérêt des médias américains face au crime qui s’est produit sur la place d’al-Wathbah, indiquant que ce silence suscite de nombreux doutes.
Jaber a souligné que les détails étaient incomplets, soulignant la nécessité d’intensifier les efforts visant à mener des enquêtes qui révéleraient l’identité des personnes impliquées dans ce crime hideux.
Il est à noter que le ministère de l’Intérieur a annoncé, dimanche 15 décembre, l’arrestation de cinq personnes accusées de crime lors des événements de la place Al-Wathba dans le centre de la capitale, Bagdad, qui ont secoué l’opinion publique irakienne.
Âgé de 16 ans, un adolescent irakien a été tué le jeudi 12 décembre, de façon brutale par les manifestants qui l’ont lynché et pendu par les pieds à un feu de circulation.
Toujours ce lundi 16 décembre, le chef de la ligue des tribus irakiennes, Muhammad al-Jabri, a affirmé quant à lui, que les États-Unis tentaient de saper la sécurité en Irak par le biais des infiltrés.
« Quand les États-Unis décident de provoquer des tensions quelque part dans le monde, ils ne renoncent jamais à cet endroit et leurs traces continuent à y exacerber les souffrances de la population. Ce qui est le cas de l’Irak », a-t-il précisé.
Selon lui, la bataille contre Daech et les États-Unis est loin d’être terminée et chaque jour commence une nouvelle histoire et les menaces persistent avec de nouveaux malfaiteurs et infiltrés qui prennent le relais.
À cet égard, des sources médiatiques ont révélé aujourd’hui que des convois militaires américains chargés d’armes sont entrés dans la zone verte au centre de la capitale, après avoir obtenu les approbations officielles.
Mais, les déclarations des deux députés interviennent alors que le gouverneur de la province de Karbala, Riyad al-Masoudi, avait souligné lors d’une interview avec l’agence de presse Al-Malouma, la nécessité d’éliminer le spectre de la guerre civile qui menace les provinces religieuses de l’Irak, en indiquant que l’évacuation des provinces du siège des partis contribuerait à la stabilité et la sécurité dans le pays.
En ce qui concerne le peuple irakien, ils étaient des centaines à descendre dans la rue le samedi 14 décembre pour contester l’ingérence US dans leurs pays, mais aussi la décision du Trésor américain de sanctionner quatre responsables irakiens dont trois commandants de Hachd al-Chaabi.
Dans un geste symbolique, ils se sont vengés de Donald Trump et des dirigeants de certains États du golfe Persique. Les vidéos qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux témoignent de l’aversion des Irakiens à l’encontre de ces pays.
Source: Avec PressTV