Dans une lettre adressée à Mohammad Ali Al-Houthi, chef du Comité révolutionnaire du Yémen, l’ambassadeur de Chine à Sanaa, Kang Yong, fait état des efforts de Pékin pour le rétablissement de la paix au Yémen et le renforcement des relations sino-yéménites.
Selon l’agence de presse yéménite SABA, l’ambassadeur de Chine a fait allusion dans cette lettre à la question de la Région autonome ouïghoure du Xinjinag pour souligner que Pékin respectait la liberté religieuse des Ouïghours et démentait les informations diffusées par les médias occidentaux.
« Le gouvernement chinois appelle à la solidarité et la coexistence de toutes les composantes de la population et défend les droits des minorités », a-t-il ajouté.
Dans une autre partie de sa lettre, l’ambassadeur de Chine à Sanaa a accusé les États-Unis et leurs alliés occidentaux de vouloir dégrader les relations amicales que Pékin entretenait avec le Yémen et les autres pays arabes et musulmans.
Début décembre, la DCA yéménite avait réussi à abattre un drone-espion de fabrication chinoise de l’armée saoudienne de type Wing Loong.
Après cet incident, le chef du Comité révolutionnaire, Mohammad Ali al-Houthi, s’était dit « « étonné de voir l’ambassade de Chine démentir la vente de ces drones à la coalition de guerre saoudienne ». M.al-Houthi avait ajouté que « cette question est en contradiction avec la position officielle de Pékin envers l’agression saoudienne contre le Yémen ».
« Les armes françaises ont tué des dizaines de Yéménites »
Sur un autre plan, les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont accusé la France d’avoir fourni des armes et de la logistique à la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite combattant qui bombarde le Yémen, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.
« La France a tué et blessé plus de 38 Yéménites par des tirs d’artillerie sur le marché d’Al-Raqou, dans le district frontalier de Manbeh, dans le gouvernorat de Saada », a tweeté Mohamed Al-Houthi. Il a ajouté que le système judiciaire français fermait les yeux sur ces agressions.
Et d’ajouter : « Ces exactions s’ajoutent aux autres actes criminels de la coalition arabo-israélo-occidentale contre le peuple innocent du Yémen ».
« Des documents militaires confidentiels français prouvent que compte tenu de l’utilisation d’armes françaises contre des civils, la position officielle du gouvernement français sur la non-utilisation d’armes contre le peuple yéménite est fausse », a en outre noté M.al-Houthi.
Jusqu’à présent, la Coalition saoudienne ou le gouvernement français n’ont fait aucun commentaire sur ces accusations.
L’armée saoudienne a bombardé, le lundi 23 décembre, le marché d’Al-Raqou qui faisant des dizaines de morts et de blessés.
Basée sur un rapport secret de 50 pages fourni le 25 septembre 2018 par les services de renseignement militaires français, une enquête française évoque en effet que l’Arabie saoudite et le Émirats arabes unis utilisent des armes françaises dans les attaques aériennes, terrestres et maritimes contre la population yéménite.
La coalition saoudo-émirati-US mène depuis mars 2015 une guerre meurtrière contre ce pays le plus pauvre de la péninsule. Depuis lors, des dizaines de milliers de Yéménites, dont de nombreux civils, ont été tués et blessés, tandis que 14 millions d’autres sont menacés de famine, selon l’ONU.
Agressions émiraties contre les pecheurs
Par ailleurs, le ministre yéménite de la Pêche, Mohammad al-Zoubeiri, a indiqué qu’un navire émirati est utilisé comme une prison flottante dans la mer pour détenir des pêcheurs, soulignant que le ministère a déposé plus d’une plainte auprès d’organisations internationales.
Sources: PressTV + Anadolu