Commentant les frappes meurtrières US contre les bases des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire), Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm, a abordé dans un article les répercussions d’une telle attaque :
Le mardi 31 décembre 2019, des milliers de manifestants irakiens, y compris des partisans des Hachd al-Chaabi, s’en sont pris à l’ambassade américaine dans la Zone Verte de Bagdad pour protester contre les raids aériens lancés par des appareils américains contre des bases militaires du Hezbollah irakien (une faction des Hachd).
Le point qui mérite réflexion c’est que les avions de chasse américains n’ont lancé aucun raid aérien contre des cibles dans la profondeur du territoire iranien en représailles à la destruction du drone américain « Global Hawk » ayant violé en juin dernier l’espace aérien iranien au-dessus du détroit d’Hormuz.
Cela intervient alors que les États-Unis n’ont pas hésité un instant à envoyer leurs chasseurs pour frapper le « Hezbollah » en réaction au meurtre d’un entrepreneur américain et à la blessure de quelques soldats ayant trouvé la mort lors du tir de 10 missiles contre la base militaire américaine « K1 » non loin de Kirkouk.
La raison en est simple. Le gouvernement du président Donald Trump veut mener une guerre par procuration contre l’Iran sur le sol irakien uniquement, au moins pour le moment du moins, pour éviter les représailles iraniennes qui pourraient l’entraîner dans une guerre élargie qui en sera le plus grand perdant. La destruction d’un drone avec un missile de ce degré de précision et à une altitude qu’il n’avait pas prévue, a rendu les États-Unis dans un état de terreur, car ce missile était considéré comme le sommet de la neige d’une industrie militaire iranienne très développée pleine de surprises.
Par ailleurs, Trump qui a juré de défendre militairement ses alliés n’a pas réagi aux attaques aux missiles des « Houthis » contre des installations pétrolières d’Aramco à Buqayq et Khurais en Arabie saoudite, frappes pour lesquelles il tenu l’Iran comme responsable.
Nous ne pensons pas que la réponse des Hachd al-Chaabi à cette agression flagrante américaine se limite à des manifestations de protestation devant l’ambassade américaine, et nous n’excluons pas les attaques de missiles contre les forces américaines déployées dans l’ouest et le nord de l’Irak dont le nombre dépassera plus 5200 soldats dans les prochains jours.
Trump, avec ce raid sur la base du Hezbollah irakien, a ouvert les portes de l’enfer à ses forces et aux intérêts de son pays, non seulement en Irak, mais aussi dans la région du golfe Persique et tout le Moyen-Orient, car il est clair qu’il ne connaît pas le peuple irakien et les groupes de la Résistance, et il n’a pas tiré leçon des défaites humiliantes de son pays, qui ont forcé son prédécesseur, le président Barack Obama, à retirer en 2011, l’essentiel de ses troupes d’Irak.
Aujourd’hui, l’Irak n’est plus faible et il est devenu membre de l’axe de Résistance et possède plus de 500 000 missiles de divers types.
L’année 2011 a été celle de la défaite les États-Unis qui ont été forcés de fuir l’Irak. Nous n’excluons pas que l’année 2020 soit l’année d’une deuxième défaite américaine et de la fuite de 6 000 soldats américains d’Irak et de Syrie.
Source: Avec PressTV