«Ne menacez jamais l’Iran», a grondé le Président iranien, réagissant ainsi aux propos de Trump qui avait prévenu que 52 sites iraniens étaient sélectionnés comme cibles, et a rappelé les 290 victimes d’un vol civil d’Iran Air abattu par les Américains.
«Ceux qui se réfèrent au nombre 52, doivent se souvenir du nombre 290 et du vol IR655», a-t-écrit sur son compte Twitter.
Et d’ajouter: «Ne menacez jamais le peuple iranien».
En juillet 1988, un A300 reliant Téhéran à Dubaï a été abattu au-dessus du golfe Persique par un tir de missiles provenant du croiseur américain USS Vincennes, ordonné par le commandant William Rogers.
Aucune des 290 personnes se trouvant à son bord n’a survécu.
Après que les États-Unis ont mené dans la nuit du 2 au 3 janvier une opération d’assassinat contre le commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Qassem Soleimani, aux abords de l’aéroport de Bagdad, le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, a promis une vengeance cinglante.
CGRI: « les 13 scénarios de riposte »
La douleur des Iraniens est immense et la colère est à son hauteur : A mesure que les heures passent, l’implacable vengeance iranienne se précise : et « ce ne sera pas une seule et unique opération », selon le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, le contre-amiral Ali Chamkhani.
Il a précisé que 13 scénarios sont à l’ordre du jour du Conseil pour la vengeance de l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani.
« Nous disons aux Américains que le moins sévère de ces scénarios de riposte, dès qu’il fera l’unanimité, sera le pire cauchemar, un cauchemar historique pour vous ».
Le contre-amiral Chamkhani a précisé que la riposte ne se résumera pas à une seule opération dans la mesure où le Leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées iraniennes a déjà indiqué que toutes les forces de l’axe de la Résistance vengeraient le sang du général martyr : « Les Américains auraient dû éviter de commettre ce crime, mais ils l’ont commis et ont désormais les mains souillés de sang du commandant Soleimani et ils doivent donc en assumer l’entière responsabilité et la responsabilité toutes les conséquences éventuelles de leur crime », a averti le contre-amiral Chamkhani.
Plus loin, il a fourni des explications sur la nature de la riposte iranienne : « Au total, 19 bases américaines, dont 11 considérées comme des bases de commandement des Américains dans la région, et situées non loin des frontières est et ouest de l’Iran, et dans 8 autres pays de la région, se trouvant dans le nord et le sud de l’Iran, sont en état d’alerte ; nous sommes bien informés du nombre exact des militaires et des équipements qui y sont déployés et nous surveillons minutieusement le moindre de leurs agissements ».
« Les Américains savent bien qu’ils sont très vulnérables en cas d’une confrontation militaire avec l’Iran, c’est pourquoi ils ont réduit le nombre de leurs patrouilles et concentré leurs effectifs dans leurs bases. Ce même changement tactique des Américains témoigne déjà qu’ils sont au courant de la puissance et de la portée de frappe de l’Iran et qu’ils prévoient que l’implacable vengeance iranienne impliquera des missiles de moyenne et de longue portée qui cibleraient, à fortiori les patrouilles américaines dispersées à travers la région. Mais que les Américains ne se rassurent pas trop de ce changement de stratégie puisque nos scénarios de riposte visent surtout à ce que le peuple américain prenne conscience des coûts que les décisions de leurs dirigeants leur infligent. En ce sens, notre riposte vise les forces américaines dans la région, quitte à leur infliger des pertes. Et si les forces américaines décidaient de se retrancher dans leurs bases, et bien ce serait ces mêmes bases qui seront frappées d’où l’inutilité de ce changement de stratégie américain », a-t-il souligné.
« Fini l’époque des menaces américaines, l’heure est à l’évocation des menaces et des scénarios iraniens, scénarios qui feront trembler les Américains ». Le message de la RII est clair : « les États-Unis ont assassiné le héros national iranien et notre fierté nationale ne nous permet pas de rester indifférents. Ceci dit, si jamais les forces américaines ne se retiraient pas de notre région en position verticale (vivant, NDLR) nous les expulserons en position horizontale (en cercueil, NDLR) », a averti le contre-amiral Chamkhani.
« Les médias internationaux ont, tous, parlé et mis en garde contre une implacable réaction iranienne à ce crime. Tout le monde est conscient du poids et de l’importance stratégique de la Force Qods en tant que bras régional du CGRI et les rapports affirment que les trois alliés des États-Unis à savoir la France, l’Allemagne et l’Espagne ont déjà rappelé leurs troupes d’Irak pour les mettre à l’abri des impacts de la stupide décision du président terroriste des Etats-Unis », a poursuivi le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale.
Sources: PressTV + Sputnik