Les autorités irakiennes reprennent les négociations avec la Russie sur l’achat de systèmes sol-air S-300 et s’attendent à une opposition de la part des États-Unis, a déclaré jeudi 9 janvier à Sputnik le président de la commission de la défense au parlement irakien, Mohammad Ridha.
«Il était prévu de régler cette question depuis longtemps, il y a quelques mois, on avait besoin de ces armes après les attaques contre les bases des milices chiites Hachd al-Chaabi à Bagdad et dans d’autres provinces. Les responsables ont décidé de reprendre les négociations sur les S-300», a indiqué M.Ridha, rapporte l’agence russe Sputnik.
Selon le parlementaire, les dirigeants irakiens ont donné leur feu vert à la signature d’un contrat sur ces systèmes sol-air. Il a toutefois affirmé ne pas savoir à quelle étape étaient les discussions.
«Nous nous attendons à une opposition de la part des États-Unis dans ce domaine», a ajouté M.Ridha.
Le parlementaire a précisé que les négociations avaient été précédemment suspendues en raison de la position de Washington. Selon les médias, les États-Unis auraient menacé d’imposer des sanctions aux acheteurs de S-300.
La défense antiaérienne irakienne est déjà dotée de certains systèmes russes, mais Bagdad souhaite acheter des armes modernes, a noté M.Ridha.
Selon lui, la part des armes russes en Irak devrait dépasser 50%, car elles sont moins chères que celles fabriquées aux États-Unis.
Les Etats-Unis qui tentent d’imposer leur diktat en Irak, entravent l’édification d’un Etat en bonne et due forme dans ce pays, qui ne s’est pas encore remis des guerres qui l’ont ravagé. La semaine passée, des déclarations attribuées au Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdiont fait état de pressions énormes qui ont été exercées sur lui pour l’empêcher d’ouvrir le pays aux investissements chinois.