La ville d’Alep est totalement libérée des groupes terroristes.
Vers 20H30 heure locale (18H30 GMT) les quatre derniers bus transportant les derniers miliciens d’Alep de l’est, 150, quittaient le passage de Ramousseh, au sud-est de la ville qui et se dirigeaient vers la province d’Idleb, dernier fief des rebelles.
Ce n’est qu’une heure plus tard, vers 21H30 que les deux bus en provenance des deux localités loyalistes d’Idleb, sont arrivés à ce même passage.
« Le commandement général des forces armées annonce le retour de la sécurité à Alep après sa libération du terrorisme et des terroristes et la sortie de ceux (…) qui y restaient », a directement annoncé un communiqué de l’armée lu par un général à la télévision d’Etat, dans une première réaction officielle syrienne à la libération totale d’Alep et à la réunification de ses quartiers.
« La victoire d’Alep constitue un tournant stratégique dans la guerre contre le terrorisme », poursuit-il. Elle « souligne la capacité de l’armée syrienne et ses alliés à remporter la bataille contre les groupes terroristes et pose les bases d’une nouvelle phase pour chasser le terrorisme de tout le territoire de la République arabe syrienne ».
Aussitôt l’annonce faite, des tirs de célébration ont été entendus par le correspondant de l’AFP à Alep.
Le correspondant d’al-Manar à Alep a assuré que des scènes de liesse ont éclaté dans les rues d’Alep. Le jeudi 22/12/2012 a été proclamée « Journée de la renaissance d’Alep », par ses habitants, a-t-il ajouté.
Avec la reconquête totale de la cité, le pouvoir syrien contrôle désormais les cinq principales villes de Syrie avec celles de Homs, Hama, Damas et Lattaquié.
Selon l’AFP, « le régime partage cette victoire avec ses alliés de poids, la Russie, intervenue militairement en Syrie depuis septembre 2015, et de l’Iran. En revanche, la reprise d’Alep constitue une défaite pour les alliés de l’opposition comme les monarchies du Golfe, la Turquie et les pays occidentaux, qui voyaient dans les rebelles une alternative au régime en place depuis un demi-siècle ».
L’AFP omet d’indiquer que certains régimes dans les monarchies du Golfe sont en place plus d’un siècle.
Selon l’AFP, un responsable rebelle qualifie la reprise d’Alep par le régime de « grande perte »
« Sur le plan politique et territorial, c’est une grande perte », a estimé Yasser al-Youssef, un responsable du bureau politique du groupe rebelle Nourredine al-Zinki. « Pour la révolution, c’est une période de recul et un tournant difficile », a-t-il déclaré à l’AFP.
« La révolution connaît actuellement un revers militaire », a-t-il reconnu.
La plus importante victoire
Dans la journée, le président syrien Bachar al-Assad avait assuré que la victoire d’Alep « est une défaite pour tous les pays hostiles au peuple syrien et qui ont utilisé le terrorisme pour satisfaire leurs intérêts ».
« La libération d’Alep n’est pas uniquement une victoire pour la Syrie mais également pour tous les pays qui contribuent efficacement à la lutte antiterroriste, surtout l’Iran et la Russie », avait-il affirmé en recevant un vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hussein Jabri Ansari.
Jaberi Ansari a précisé pour sa part que les relations stratégiques syro-iraniennes tout au long de décennies avaient fortifié les deux pays et les pays de la région en général pour affronter les complots tramés par des parties extérieures.
Pour le géographe Fabrice Balanche, le président Bachar al-Assad avait besoin de cette victoire car « sans Alep, il était un demi-président ». Il lui était « difficile de présider aux destinées de la Syrie sans tenir la seconde ville du pays. Avec sa victoire, il peut se présenter comme le président de toute la Syrie », ajoute ce chercheur au Washington Institute, rapporte l’AFP.
Des observateurs onusiens étaient là
Selon l’agence russe Sputnik, une trentaine d’observateurs des Nations unis étaient arrivés à Alep-Est pour superviser la phase finale des opérations d’évacuation des civils et des combattants.
Selon Jens Laerke, porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’Onu cité par l’AFP, 31 observateurs « internationaux et nationaux » sont présents à la porte du quartier de Ramoussah.
M. Laerke a précisé qu’une centaine d’employés de différentes agences de l’Onu, des Syriens pour la plupart, étaient déjà sur place à Alep, mais pas en tant qu’observateurs.
A l’occasion de cet exploit, Média de guerre, isntance de la résistance en Syrie a posté sur son compte la vidéo suivante acompagnée du chant offerte à l’armée syrienne.
Source: Divers