L’ex-président tunisien Mouncef Marzouki a mis en garde contre une contre révolution manipulée par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte qui ne vise pas la Tunisie et l’Algérie seulement, mais aussi le Maroc.
Selon le site de la télévision arabophone al-Alam, M. Marzouki a fait part de cet avertissement le dimanche 19 janvier lors de son intervention par vidéo conférence à la 11ème session du Forum du Maghreb. Cette rencontre est organisé dans la ville Al-Jadida au centre du Maroc par le centre Mada, pour les études et les recherches humanitaires
Selon lui, le Maroc se trouve dans le collimateur des Etats de la contre-révolution parce qu’ils ne pardonneront jamais au roi Mohammad VI d’avoir été à l’écoute des revendications de la rue marocaine en 2011, et d’avoir intégré les islamistes dans le gouvernement.
« Ces démarches qui ont été prises par le roi marocain relèvent pour ces Etats de la contre révolution de l’hérésie et méritent vengeance », a-t-il ajouté.
L’ex-président tunisien estime aussi que tous les Etats de l’Union maghrébine sont menacés et ce qui se passe en Libye constitue une menace directe à la Tunisie, à l’Algérie et au Maroc ».
« Nous avons pressement besoin de ressusciter l’union maghrébine », a-t-il défendu.
Il faisait allusion à l’Union du Maghreb arabe qui a été fondé en 1989 dans la ville de Marrakech, avec la participation du Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.
Selon Al-Alam, le dernier sommet qui a réuni les dirigeants de l’Union du Maghreb arabe s’est tenu en 1994 en Tunisie.
Selon le site maghrébin Ya Biladi, l’ex-président tunisien avait en juin dernier accusé, dans une interview, les Emirats d’avoir «mis toutes leurs billes dans la balance pour casser les révolutions arabes, sans y parvenir». Il avait aussi dénoncé un «axe du mal», que forme Abou Dhabi avec l’Arabie saoudite et l’Egypte, lui reprochant le «pourrissement de la situation au Soudan et en Libye».
Source: Divers