Trois roquettes ont frappé dimanche 26 janvier, pour la première fois directement, l’ambassade américaine à Bagdad.
Quelques heures après les tirs, les Etats-Unis ont « appelé le gouvernement de l’Irak à remplir ses obligations, afin de protéger (leurs) installations diplomatiques ».
Ces tirs de roquettes s’ajoutent à la série d’attaques ayant visé ces dernières semaines l’ambassade américaine, située dans la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad, et des bases abritant des soldats américains.
Aucune n’a été revendiquée mais Washington a plusieurs fois accusé les factions du Hachd Chaabi.
Une roquette s’est écrasée dimanche sur une cafeteria de l’ambassade à l’heure du dîner tandis que deux autres se sont abattues à proximité, a déclaré à l’AFP une source au sein des services de sécurité.
Plusieurs personnes été blessées dans l’attaque, a indiqué un haut responsable irakien ayant requis l’anonymat.
Toujours selon des sources irakiennes, des Apache US survolaient pendant plusieurs heures le complexe de l’ambassade visiblement en mission d’évacuation des blessés. C’est la première fois que des tirs de roquettes visent directement l’ambassade US.
Jusqu’à cinq roquettes étaient tombées plus tôt dans la journée à proximité de l’ambassade US à Bagdad, avait indiqué l’agence Reuters citant une source sécuritaire.
Dans la foulée, le département d’État a accusé, lundi 27 janvier, tôt dans la matinée « les mandataires de Téhéran » qui « menacent la sécurité de l’Irak » et ce, à peine 25 jours après la frappe au drone qui a coûté la vie le 3 janvier en plein aéroport de Bagdad à la plus haute autorité militaire iranienne, le général Qassem Soleimani ainsi qu’au numéro deux des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi Mohandes, déclenchant un cercle de tensions dont l’issue reste totalement incertaine.
Le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi a réagi ce lundi à cette attaque à la roquette exigeant qu’une enquête soit ouverte pour en identifier les auteurs.
Environ 5.200 soldats américains sont stationnés en Irak. Le sentiment antiaméricain dans le pays s’est ravivé après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani et du numéro deux du Hachd Chaabi Abou Mehdi al-Mouhandis.
Des centaines de millier d’Irakiens ont afflué, vendredi 24 janvier, à Bagdad pour réclamer le départ des troupes américaines.
Sources: AFP + PressTV