Le commandant des opérations « Qadimoun ya Naynawa (ndlr: Nous arrivons ô Ninive) en Irak, le lieutenant-général Abdul-Amir Rashid YarAllah a annoncé « la libération de l’Académie de police ainsi que la Direction des immatriculations des véhicules au nord de la ville de Mossoul » a rapporté l’agence d’informations irakiennes Farsnews.
YarAllah a déclaré dans un communiqué que « les forces de l’axe de front du nord ont réussi à libérer l’académie de police et la Direction des immatriculations des véhicules de Ninive , sans compter l’usine de ciment et la zone des Hayaqel, au nord de la côte alAysar , où le drapeau irakien a été hissé sur les bâtiments », ajoutat que « l’ennemi a subi de lourdes pertes en vie humaines et en materiel militaire « .
Par ailleurs, la ville de Bartella, au nord de l’Irak, a célébré son premier Noël en trois ans .
Des centaines de chrétiens d’Irak se sont retrouvés samedi à Bartella, petite ville récemment reprise aux takfiristes du groupe wahhabite-terroriste Daech, pour y célébrer Noël pour la première fois en trois ans. Selon le correspondant de la télévision arabophone d’al-Mayadeen en Irak, les cloches de l’église de Bartella se sont remises à sonner pour accueillir des centaines de fidèles chrétiens qui se sont rassemblés pour célébrer la messe de Noël.
Située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak que les forces gouvernementales tentaient de reprendre à Daech depuis deux mois, Bartella était tombée aux mains des takfiristes à l’été 2014.
La « porte orientale vers Mossoul », dans la région de Ninive, bastion de la chrétienté depuis près de 2.000 ans, est l’une des premières localités à avoir été reprisee par les forces pro-gouvernementales irakiennes depuis le déclenchement, le 17 octobre, de la contre-offensive.
« On est partagé entre la tristesse et la joie », confie l’abbé Moussa Chemali, pris dans les préparatifs d’une cérémonie prévue à la veille de Noël dans l’église Saint Chimoni. L’édifice a été fortement endommagé, les croix sont par terre, les statues des saints ont été brisées.
« On est triste de voir ce que nos compatriotes ont fait de nos lieux saints et en même temps on est heureux de pouvoir y célébrer la messe pour la première fois en trois ans », dit-il.
Avec l’arrivée des takfiristes en août 2014, les chrétiens de Bartella ont eu le choix entre se convertir à l’islam, payer un impôt supplémentaire ou mourir exécuté.
La plupart d’entre eux choisirent de s’enfuir vers l’est et la région autonome du Kurdistan.
Aujourd’hui, Bartella tente de revivre. Tous les services sont loin d’y avoir été rétablis et nombre de bâtiments portent les stigmates de combats. La ligne de front pour la reconquête de Mossoul est désormais quelques kilomètres à l’ouest.
Mais pour Chrook Taoufik, une mère de famille de 52 ans revenue d’Irbil, « c’est le plus beau jour de ma vie ».
« Je ne pensais jamais pouvoir revenir ici », dit-elle.
Source: Divers