Le président de la République, Michel Aoun, a contacté son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, pour exprimer « la solidarité du Liban avec le peuple palestinien pour faire face aux développements issus de ce qui est désormais connu sous le nom du deal du siècle.
Le président a assuré à M. Abbas que « le Liban tient à l’initiative de paix arabe approuvée lors du sommet de Beyrouth, notamment le droit des Palestiniens à retourner sur leurs terres et la création de leur État indépendant avec Jérusalem pour capitale. »
Sur son compte Twitter le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a affirmé que « la ville d’AlQuds restera la boussole et la Palestine demeurera notre cause ».
Vendre les terres palestiniennes avec l’argent arabe
Entre-temps, le président du Parlement, Nabih Berri, a considéré dans un communiqué publié par son bureau de presse, que le deal du siècle anéanti le peu d’espoir qui reste aux palestiniens de construire un pays qui est le leur et ayant Jérusalem pour capitale. « Cet accord n’est qu’un pot-de-vin pour vendre les droits, la souveraineté, la dignité et les terres arabes palestiniennes avec l’argent arabe. » a-t-il ajouté.
« Nous assurons de nouveau que le Liban et les Libanais ne seront pas des faux témoins dans la nouvelle peine de mort du peuple palestinien et de ses droits légitimes, notamment leur droit de retourner chez eux. Nous n’accepterons pas, qu’importe les conditions, d’être complices de la vente ou de l’échange de ces droits », a affirmé M.Berri.
Il a enfin invité les pays arabes et musulmans, en particulier le peuple palestinien, à « renforcer l’unité nationale et la résistance afin de libérer les terres et préserver le peu de dignité arabe restante. »
L’affaire du siècle est la liquidation de la cause palestinienne
Pour sa part, le Mufti de la République, Cheikh Abdel Latif Derian, a assuré que « ce qu’on appelle le deal du siècle représente une « liquidation de la cause palestinienne et cette tentative est vouée à l’échec. »
Il a déclaré dans un communiqué que « les peuple arabes et musulmans ne permettront absolument pas à l’ennemi sioniste d’anéantir le territoire palestinien occupé et AlQuds restera la capitale du peuple palestinien et de toute la Palestine. »
Il a ensuite invité les peuples arabes à ne pas céder à la tentation et à s’unir contre ‘Israël’ afin de faire face à l’injustice.
Il a conclu: « Les Libanais et les Musulmans rejettent cet accord – honteux et violant toutes lois internationales et les résolutions de l’ONU – et demandent qu’il soit abandonné. »
Le plan controversé de Trump prévoit de mettre en place un État palestinien démilitarisé, sur moins de 40% de la Cisjordanie, en maintenant le statut de Jérusalem AlQuds occupée en tant que capitale indivisible d’Israël.
Il évoque également une capitale du futur État palestinien non pas à l’Est d’AlQuds, où se trouvent les lieux saints de l’Islam, mais dans l’une de ses banlieues. Avec ce projet, le territoire contrôlé par les Palestiniens devra être sans souveraineté. Par ailleurs, les colonies israéliennes et la vallée du Jourdain devront être annexées à ‘Israël’.
Sources: AlManar + ANI