En insistant sur le total respect par l’Iran de ses engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord de 2015 sur le nucléaire iranien), le président iranien a reproché aux autres parties de l’accord leur désengagement.
« L’Iran se déclare toujours prêt à collaborer avec l’Union européenne pour résoudre les problèmes ; dès le moment où l’autre partie aura entièrement rempli ses engagements, l’Iran reviendra lui aussi à ses engagements », a affirmé le président iranien.
Recevant le lundi 3 février à Téhéran le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, le président iranien, Hassan Rohani, a affirmé que l’Iran accordait toujours et encore une grande importance au développement des liens et coopérations avec des « partenaires de longue date » que sont les pays européens.
Rohani a émis l’espoir que sous le mandat du nouveau responsable de la politique étrangère de l’UE, les relations irano-européennes connaîtraient un essor considérable.
Évoquant les 12 années d’efforts et de concertations qui ont donné lieu en 2015 à la signature du PGAC, le président Rohani a affirmé que le retrait unilatéral des États-Unis de cet accord international avait malheureusement causé beaucoup de problèmes pour les autres parties concernant sa mise en application de façon complète.
Rohani a également précisé : « La réduction, par l’Iran, de ses engagements envers le PGAC a été décidée dans le cadre de cet accord et afin de le préserver. L’Iran se déclare toujours prêt à collaborer avec l’Union européenne pour résoudre les problèmes ; dès le moment où l’autre partie aura rempli complètement ses engagements, l’Iran reviendra lui aussi à ses engagements. »
Rohani a en outre qualifié d’efficaces les efforts conjoints menés par l’Iran et l’Union européenne pour résoudre des problèmes régionaux et internationaux, et d’indiquer que le processus de supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique se poursuivrait, « à moins qu’une nouvelle conjoncture s’impose ».
Ailleurs dans ses déclarations, Rohani a condamné les politiques américaines dans la région de l’Asie de l’Ouest : « Ils [les Américains] ont commis de multiples erreurs stratégiques envers les pays de la région y compris l’Iran, l’Irak, le Liban, le Yémen, la Syrie et l’Afghanistan. Leur toute dernière mesure prise en connivence avec le régime sioniste sous l’appellation du Deal du siècle fait partie de ces mêmes erreurs et, par conséquent, est vouée à l’échec. »
« De nos jours, la région ne vit pas une situation idéale et le terrorisme n’est pas encore totalement déraciné dans des pays de la région », a déploré M. Rohani.
Et d’ajouter : « Les États-Unis ont assassiné le général Soleimani, le héros de la lutte contre le terrorisme dans la région et cela a été un coup de pouce aux terroristes. »
Pour sa part, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, a fait allusion, lors de cette rencontre, au « rôle décisif de l’Iran dans les dossiers régionaux et le développement de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région », ajoutant que « le développement des coopérations avec l’Iran dans ce domaine revêtait une grande importance pour l’Union européenne et cela a toujours été le cas ».
« Nous sommes désolés que les parties européennes n’aient pu remplir leurs engagements dans le cadre de l’accord nucléaire », a indiqué Josep Borrell, appelant aux « efforts susceptibles de dissiper les problèmes qui font obstacle à la mise en œuvre du PGAC ».
« Les pays européens souhaitent la survie de l’accord nucléaire et le règlement des questions dans ce sens », a également ajouté le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères qui a promis de mobiliser tous ses moyens pour donner lieu à une « puissante interaction » afin d’assurer la survie de l’accord nucléaire.
Source: Avec PressTV