Un projet de résolution palestinien distribué mardi aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU « regrette fortement » que le plan de paix américain pour le Proche-Orient « viole le droit international », selon une copie de ce texte obtenue par l’AFP.
Dévoilé le 28 janvier par le président américain Donald Trump, ce plan va aussi à l’encontre des résolutions de l’ONU adoptées jusqu’à présent et « sape les droits inaliénables et les aspirations nationales du peuple palestinien, incluant l’auto-détermination et l’indépendance », ajoute le projet.
Après des négociations, ce texte devrait être soumis à un vote du Conseil de sécurité le 11 février à l’occasion d’un déplacement à l’ONU du président palestinien Mahmoud Abbas. Les Etats-Unis devraient le rejeter en utilisant leur droit de veto.
Selon des diplomates, les Palestiniens pourraient alors solliciter un vote de l’Assemblée générale de l’ONU (où le droit de veto n’existe pas) comme fin 2017 lors de la condamnation de la reconnaissance unilatérale par Washington de Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’Israël.
Le projet de texte palestinien, relayé au Conseil de sécurité par la Tunisie et l’Indonésie, deux Etats non membres permanents, « souligne aussi l’illégalité de toute annexion du territoire palestinien occupé, incluant l’Est d’AlQuds ».
Elle constituerait « une violation du droit international en sapant la viabilité d’une solution à deux Etats et en mettant en cause la perspective d’une paix juste, durable et globale », précise le texte.
En réaffirmant le maintien des paramètres de la paix reconnus jusqu’à présent par la communauté internationale, le projet palestinien souligne enfin « la nécessité d’intensifier et d’accélérer les efforts régionaux et internationaux pour lancer des négociations crédibles » de paix, « incluant la convocation au plus tôt d’une conférence internationale ».
Le plan controversé de Trump prévoit de mettre en place un État palestinien démilitarisé, sur moins de 40% de la Cisjordanie, en maintenant le statut de Jérusalem AlQuds occupée en tant que capitale indivisible d’Israël.
Il évoque également une capitale du futur État palestinien non pas à l’Est d’AlQuds, où se trouvent les lieux saints de l’Islam, mais dans l’une de ses banlieues. Avec ce projet, le territoire contrôlé par les Palestiniens devra être sans souveraineté. Par ailleurs, les colonies israéliennes et la vallée du Jourdain devront être annexées à ‘Israël’.
Source: Avec AFP