Malgré les tentatives de la Turquie, au côté des groupes terroristes, d’entraver son avancée dans les deux provinces d’Idleb et d’Alep, l’armée syrienne est parvenue à prendre le contrôle du dernier tronçon de l’autoroute Alep-Damas connu aussi sous le nom M5.
C’est la première fois depuis 2012 que les forces loyalistes contrôlent l’intégralité de cette autoroute stratégique qui relie le sud du pays à la grande ville d’Alep, dans le nord, en passant par la capitale Damas. Elle a été conquise après la prise du secteur Rachidine-4 dans la province d’Alep. Il ne reste plus que quelques poches de terroristes avant son ouverture.
Cette conquête est le couronnement de la campagne lancée depuis le 26 janvier par les forces progouvernementales, au cours de laquelle elles ont repris ces derniers jours la partie de l’autoroute se trouvant dans la province d’Idleb, alors qu’il ne leur restait que celle du sud de la province voisine d’Alep.
Cette avancée permet au pouvoir syrien de sécuriser Alep, deuxième ville du pays, qui était encore la cible de tirs meurtriers de roquettes sporadiques des insurgés.
Durant cette campagne, près de la moitié de la province d’Idleb a aussi été libérée des mains des milices jihadistes takfiristes de Hayat Tahrir al-Cham, proches d’al-Qaïda.
Restent dans leur collimateur de l’armée syrienne: un peu plus de la moitié de la province d’Idleb et des secteurs attenants des régions d’Alep, Hama et Lattaquié.
Cette progression s’est faite malgré les tentatives turques de l’empêcher. Ankara accusant Damas de violer un accord conclu avec la Russie en 2018 pour créer une « zone démilitarisée » sous contrôle russo-turc dans cette région. Alors que selon Moscou et Damas, cet accord n’a jamais été mis en application, du fait qu’Ankara n’a jamais pu imposer aux groupes terroristes de désarmer.
Ces derniers jours, la tension est montée d’un cran lorsque les militaires turcs ont interféré entre les militaires gouvernementales et les miliciens. Au moins 13 soldats turcs ont péri. Dont 5 tués le lundi dans des tirs contre l’aéroport militaire de Taftanaz où se trouve un poste d’observation turc.
Dans la soirée, Ankara, a annoncé avoir en riposte « neutralisé » plus de 100 soldats syriens.
« D’après nos sources, 101 membres du régime ont été neutralisés, trois chars et deux canons ont été détruits et un hélicoptère a été touché », a indiqué un communiqué du ministère turc de la Défense lundi soir.
Selon l’AFP, ces chiffres n’ont pu être vérifiés de manière indépendante. Côté syrien, ni les médias d’Etat ni l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) n’ont fait état de victimes dans les rangs des forces gouvernementales, rapporte l’agence.
Source: Divers