Les forces yéménites (armée + Ansarullah) et les mercenaires de la coalition saoudienne ont conclu dimanche 16 février un accord pour le premier échange de prisonniers de grande envergure depuis le début en 2015 de la guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen, a annoncé l’ONU dans un communiqué.
Le nombre de prisonniers concernés n’est pas mentionné dans le texte mais les forces yéménites ont fait état de 1.400 détenus des deux côtés qui seront libérés.
« Il s’agit d’une étape vers la réalisation de l’engagement des parties à libérer progressivement tous les détenus liés au conflit, conformément à l’accord de Stockholm », ont déclaré dans un communiqué conjoint les Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à l’issue d’une réunion de sept jours à Amman.
Les belligérants ont accepté d’échanger 15.000 prisonniers dans le cadre d’un accord signé en 2018 en Suède sous l’égide de l’ONU, dont toutes les clauses n’ont pas encore été appliquées.
« En vertu de l’accord récemment conclu en Jordanie, 1.400 prisonniers, dont des Saoudiens et des Soudanais, seront libérés », a précisé sur Twitter le porte-parole d’Ansarullah, Mohammed Abdel Salam. Des soldats Soudanais font partie de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite.
Les Houthis et les mercenaires de la coalition ont déjà libéré plusieurs centaines de prisonniers ces derniers mois dans le cadre d’échanges sporadiques.
Selon diverses organisations humanitaires, la guerre saoudo-US contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils.
Plus de 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, estime l’ONU, qui qualifie la situation de pire crise humanitaire au monde.
Vidéo du Tornado abattu
Par ailleurs, le média de guerre des forces yéménites a publié une vidéo du tir de missile ayant abattu un avion de guerre appartenant à la coalition saoudienne au dessus de la province de Jawf.
L’appareil de type Tornado a été détruit par un missile faisant partie d’un nouveau système de défense aérienne de fabrication locale et sophistiqué, a précisé une source militaire auprès du ministère de la Défense.
Selon un communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, au moins 31 civils ont été tués et 13 blessés le 15 février dans le nord du Yémen lors de raids aériens de la coalition militaire menée par Riyad, en signe de vengeance au lendemain du crash de l’avion de combat saoudien.
La coalition saoudienne a prétendu «la possibilité de dommages collatéraux» lors d’une opération de «recherches et de sauvetage» sur le site du crash.
Sources: AlMasirah + AFP