Les marchés en Arabie saoudite et dans les autres pays du Golfe ont atteint leur plus bas niveau depuis plusieurs années à leur réouverture dimanche, après l’absence d’accord entre l’Opep et la Russie sur des coupes de production de pétrole.
Déjà affectés par l’épidémie du nouveau coronavirus, la Bourse saoudienne a plongé de 7,7%, alors que les marchés ont dévissé à Dubaï de 8,5% ainsi qu’au Koweït et à Abou Dhabi, en chute de plus de 7%.
L’action du géant pétrolier Saudi Aramco a dégringolé pour la première fois en dessous de son prix d’introduction en Bourse, qui était de 32 riyals (8,5 dollars), pour atteindre 31,15 riyals.
Cette chute intervient également sur fond de crise politique en Arabie saoudite, où les autorités ont arrêté vendredi trois princes accusés d’avoir comploté pour renverser le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie n’ont pas réussi à s’entendre vendredi à Vienne sur des coupes supplémentaires de la production, en réaction à la baisse de la consommation mondiale d’or noir.
Moscou, principale alliée de l’Opep, s’est opposé à une réduction de la production censée enrayer la chute des cours du brut affectés par l’épidémie de nouveau coronavirus.
Dimanche, la Bourse du Qatar a chuté de 3,5%, celle de Bahreïn de 3% et celle d’Oman de 1,1%.
Les cours du pétrole ont dégringolé de plus de 30% depuis le début de l’année sur fond de ralentissement économique du à la propagation du nouveau coronavirus en Chine et à travers le monde.
L’échec de la réunion de Vienne a fait s’effondrer vendredi le baril new-yorkais de WTI de plus de 10% à 41,28 dollars et le baril londonien de Brent de plus de 9% à 45,27, tous deux tombant à des niveaux plus vus depuis près de quatre ans.
Source: Médias