Les Bourses du Golfe ont plongé dès leur ouverture lundi après l’effondrement des cours du pétrole sur fond de guerre des prix sur les marchés mondiaux.
La Bourse d’Arabie saoudite, la plus importante du Golfe, a dévissé de 9,4%.
Le titre du géant pétrolier Saudi Aramco a chuté de 10%, pour la deuxième journée consécutive, bien en dessous de son prix de lancement (32 riyals) en décembre.
Dans le Golfe, les échanges sont automatiquement suspendus quand un titre ou l’ensemble de la Bourse chutent de 10% ou augmentent de 15%.
Ces deux derniers jours, la valorisation d’Aramco, plus grande entreprise cotée au monde, a perdu 320 milliards de dollars. Sa capitalisation boursière s’élève à 1,44 milliard de dollars, bien en dessous des 2 milliards de dollars un temps visés par le royaume.
L’indice principal de la place du Koweït, Premier Index, a dégringolé de 10,3% et les échanges y ont été suspendus pour le deuxième jour consécutif, alors que l’indice All-Shares a chuté de 8,9%.
La place de Dubaï a dévissé de 9,0%, atteignant son plus bas niveau depuis sept ans, mais les autorités ont suspendu les échanges pour la majorité des principales valeurs, après qu’elles eurent perdu 10%.
La Bourse d’Abou Dhabi a dévissé de 8,2%, atteignant son plus bas niveau en quatre ans, tandis que la place du Qatar a chuté de 9,3%.
Les marchés financiers, moins importants, d’Oman et de Bahreïn ont chuté respectivement de 4,6% et 4,0%.
Ces chutes sont la conséquence de l’effondrement des prix du brut sur les marchés mondiaux après l’échec de négociations entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie sur des réductions de production pour soutenir les prix affectés par l’épidémie de nouveau coronavirus.
Les Bourses des pays du Golfe avaient déjà plongé dimanche, accusant des pertes se chiffrant en dizaines de milliards de dollars.
Les cours du pétrole se sont effondrés lundi, avec un baril de Brent à 33 dollars, ajoutant à la panique sur les marchés inquiets qu’une guerre des prix ne se poursuive longtemps.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a entamé une guerre des prix en procédant dimanche à sa plus grande réduction depuis une vingtaine d’années, selon l’agence Bloomberg, inondant ainsi le marché de barils à bas coût, en réaction à l’échec des négociations entre l’Opep et la Russie.
Ryad a réduit son prix pour livraison en avril de 6 dollars par baril comparé au mois de mars en Asie, de 7 dollars aux Etats-Unis et de 6 à 8 dollars en Europe occidentale et en région méditerranéenne où la Russie vend une grande partie de sa production.
Source: AFP