Le président Barham Saleh a chargé, mardi 17 mars l’ex-gouverneur controversé de la ville sainte chiite de Najaf, Adnane Zorfi, de former un gouvernement en Irak.
En nommant Zorfi qui détient la nationalité américaine, M.Saleh a en fait contourné deux conditions fondamentales, fixées par les dirigeants des blocs politiques et les manifestants.
A savoir: « le prochain Premier ministre ne doit pas détenir une double nationalité ni un poste dans les gouvernements précédents ».
M.Zorfi, qui n’est pas également issu d’un bloc parlementaire majoritaire, est un proche de l’ancien Premier ministre Haidar Abadi et l’un des dirigeants du bloc parlementaire « victoire » présidé par ce dernier.
Zorfi, 54 ans, a 30 jours pour former un cabinet et le faire accepter par le Parlement, puis organiser des élections anticipées et faire voter un budget qui s’annonce largement déficitaire.
Signe que la confiance du Parlement est loin d’être acquise, peu après l’officialisation de sa désignation, le deuxième bloc, celui du Hachd al-Chaabi, l’a dénoncée comme « anticonstitutionnelle ». Il a promis de « tout faire pour empêcher cet acte illégal ».
Les blocs parlementaires majoritaires, réclamant le retrait des forces américaines, approuveront la nomination de cette personnalité controversée qui ne cache pas sa sympathie envers la présence militaire américaine en Irak ? A suivre.
Sources: AlManar + AlQuds al-Arabi + AFP