Les forces russes s’apprêtent à établir de nouveaux postes militaires dans le nord-ouest de la province de Hassaké, à l’est de la Syrie, or les objectifs de cette démarche semblent flous en l’absence de déclaration officielle russe.
Selon les sites de coordination des groupes rebelles syriens, ces postes devraient interférer sur la ligne de démarcation entre les régions contrôlées par la milice kurde des Forces démocratiques syriennes, soutenues par les USA et celles contrôlées par la milice de l’Armée syrienne libre, soutenue par Ankara.
Ils devraient être établis à proximité des deux localités Tal Tamr et Abou Rasayne, dans la province nord-ouest de Hassaké, où des combats y éclatent fréquemment entre les FDS et l’ASL.
Or, le site d’information syrien Al Masdar News donne à cette démarche russe une toute autre finalité.
Faisant état que quatre postes militaires russes qui seront établis tout autour de la principale voie de transit US en provenance d’Irak, ils devraient selon lui barrer la route aux forces US qui tentent tant bien que mal de pénétrer dans le centre et l’ouest de la Syrie.
« L’armée russe a mené une opération-éclair unique, mettant en place une véritable siège, propre à encercler des convois et patrouilles militaires américains, dans l’est de la Syrie », a indiqué le site.
Selon press Tv, il s’agit de couper l’herbe sous le pied de l’axe américano turc qui multiplie des agissements sur les frontières syro-irakiennes.
Certaines sources y voient surtout une démarche d’anticipation, destinées à empêcher les troupes US de s’ancrer sur la frontières syro-irakiennes.
La semaine passée, deux convois militaires US formés d’au moins 35 camions chargés d’équipements militaires US avaient débarqué dans la banlieue sud de Hassaké, puis se sont dirigées vers Al-Chadadi. Cette ville située au sud du gouvernorat, relie Hassaké à Deir Ezzor.
En même temps, il est question d’après des sources syriennes et turques, qu’un grand navire de débarquement russe, le Saratov, a transporté vers la Syrie environ 150 chars lourds et véhicules blindés de transport de troupes, ainsi que d’autres armes et munitions.
Pour les experts, ce si grand nombre de véhicules blindés à bord du navire de débarquement russe ne peut qu’indiquer le début d’une opération militaire à grande échelle, en particulier dans le contexte de violations des accords tant par la partie turque que par les groupes terroristes.
Source: Divers