Suite à l’introduction de nouvelles sanctions antirusses, le président élu américain rencontrera les renseignements américain pour obtenir plus de détails sur les présumées cyberattaques «russes».
Selon un député démocrate, dans l’éventualité où Donald Trump déciderait de lever ces mesures, le Congrès s’y opposera.
Si Donald Trump décide de lever les sanctions contre la Russie, il devra affronter le Congrès américain, a déclaré Adam Schiff, député démocrate de la Chambre des représentants dans une interview à la chaîne ABC News lors de l’émission « This Week ».
« Franchement, nous ne jugeons pas que les mesures que nous avons adoptées suffisent pour dissuader la Russie », a-t-il précisé.
Selon lui, si le président élu des États-Unis déploie des efforts pour lever ces sanctions, les démocrates ne seront pas les seuls à insister sur le renforcement de ces mesures, mais ils seront rejoints par les républicains, y compris le sénateur John McCain et Lindsey Graham.
Schiff a également critiqué le président élu pour son intention de vérifier le rapport des services de renseignement accusant la Russie des soi-disant cyberattaques contre les institutions américaines.
« S’il veut être crédible comme président, il doit cesser de parler comme ça. Il doit arrêter de dénigrer le renseignement et il doit lui faire confiance », a-t-il affirmé.
Mais, en toute logique, un président qui voudrait gagner la confiance de son peuple devait-il faire confiance à une structure qui s’avance autant dans ce type d’accusations sans apporter de preuves tangibles ?
Dimanche dernier, le futur porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a déclaré douter que les nouvelles sanctions antirusses relatives à la prétendue implication russe dans les cyberattaques contre Washington soit une réaction proportionnée aux « actions » de Moscou.
Les États-Unis ont décidé jeudi dernier d’expulser 35 diplomates russes qualifiés « d’agents secrets » par le président sortant Barack Obama.
L’administration sortante américaine a en outre adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, accusant les services secrets russes et plusieurs individus d’ingérence dans la présidentielle américaine par le biais d’attaques informatiques.
Le Kremlin a considéré ces mesures comme « un acte d’agression de la part de personnes qui doivent quitter leurs postes dans trois semaines », en allusion à l’administration Obama.
Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a promis que Moscou prendrait des mesures en réponse aux actions américaines.
Le ministère russe des Affaires étrangères a proposé au président Poutine d’expulser 31 employés de l’ambassade des États-Unis à Moscou et quatre employés du consulat américain à Saint-Pétersbourg, une initiative déclinée par le chef d’État.
Refusant de répondre « œil pour œil, dent pour dent », M. Poutine a même invité les enfants des diplomates américains à participer aux festivités de fin d’année organisées au Kremlin.
Sputnik