« Les drones sont les armes supérieures des guerres d’aujourd’hui et de demain », estime le commandant de l’unité de drones de la force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le colonel Akbar Karimlou.
Le site d’information et d’analyse politiques Mashregh News a interviewé le colonel Karimlou, au sujet des productions et des programmes actuels et futurs de l’unité de drones de la force terrestre du CGRI.
Le colonel Karimlou a parlé du drone Mohajer-6 dont « l’usage dans les missions de la force terrestre du CGRI marque un tournant dans notre capacité opérationnelle et notre puissance en termes de renseignement ».
Mise en service du Mohajer-6, nouvelle génération
« Une nouvelle génération du drone Mohajer-6 sera mise en service », d’après le commandant de l’unité de drones de la force terrestre du CGRI.
Le drone Mohajer-6 est l’un des meilleurs drones fabriqués au sein du ministère de la Défense. « Le drone Mohajer-6 réunit la plupart des standards mondiaux ; son arrivée à l’unité de drones de la force terrestre du CGRI a donné lieu à une grande évolution au sein de cette unité », a affirmé le colonel Karimlou.
Et c’est en ces termes que le commandant de l’unité de drones du CGRI explique ces évolutions : « Notre autonomie de vol a considérablement augmenté. Notre présence dans les zones d’opération a connu une incroyable augmentation, tandis que les opérations d’assaut à l’aide du drone Mohajer ont déjà commencé, ayant asséné des coups durs à l’ennemi.
Nos collègues au sein du ministère de la Défense ont réussi à dissiper, l’un après l’autre, tous les problèmes qu’on avait remarqués lors de l’utilisation de ce drone à cause des caractéristiques géographiques des zones survolés au nord-ouest et au sud-est du pays. En plus, nous espérons pouvoir démarrer le décollage et l’atterrissage automatique du Mohajer-6 d’ici un mois.
En outre, des consultations ont été établies avec l’université Imam Hossein (béni soit-il) de Téhéran. Cet été, le drone Mohajer-6 devra effectuer des vols d’essai en utilisant un engin beaucoup plus puissant, actuellement en phase de planification et de production au sein de ladite université.
Rappelons aussi que le drone Mohajer-6 profite d’une technologie très avancée et il est équipé de systèmes embarqués de visualisation, d’assaut et de communication sophistiqués. »
Les drones ont révolutionné nos capacités opérationnelles
Dans une autre partie de son entretien, le commandant de l’unité de drones de la force terrestre du CGRI entre dans les détails en se focalisant sur les points qui, selon lui, font des drones « l’arme supérieure des guerres d’aujourd’hui et de demain » :
« En ce qui concerne la liaison entre l’objet volant et la station de contrôle, nous avons accédé aujourd’hui à un système de liaison de communication dernier cri, avec une portée supérieure à 200 km ; cela nous permettra d’assurer la liaison entre l’objet volant et sa station de contrôle sans aucun besoin d’utiliser le relais de communication.
On peut dire que le drone offre un système avancé, si bien que nos commandants militaires sont convaincus que les drones peuvent nous garantir une grande capacité de dissuasion, d’assaut et de renseignement, dans les zones d’opération. »
D’après le colonel Karimlou, le premier souci de l’unité de drones de la force terrestre du CGRI consiste à répondre à la grande diversité de missions et cela, en prenant en compte les conditions géographiques compliquées des zones de mission.
« La première mission des drones consiste à assurer le contrôle informationnel aux commandant militaires dans les zones d’opération. Il s’agit de fournir des données par la photographie et la vidéographie. C’est ainsi que les QG de commandement d’opération ont pu accéder à de précieuses informations grâce à la photogrammétrie.
Par le passé, nous avions l’habitude de nous contenter des images satellitaires, un domaine qui révélait des problèmes dont notre dépendance à l’étranger. Nous n’avions donc pas accès à une imagerie tout le temps mise à jour en temps réel ; l’imagerie satellitaire s’avérait coûteuse et sa qualité n’était pas toujours idéale. En outre, ce n’était pas toujours facile de pouvoir acheter, aux fournisseurs étrangers, des images dans des zones de prédilection.
Grâce aux systèmes de photogrammétrie installés sur les drones, les QG de commandement ont accès aujourd’hui à une imagerie de haute précision digne de son nom.
Et en ce qui concerne l’enregistrement vidéo, le ministère de la Défense a réussi à installer des capteurs de vision nocturne et thermique sur les caméras. C’est une véritable révolution dans le domaine des missions de reconnaissance qui nous a permis de réussir d’importantes missions d’observation terrestres et aériennes dans les zones cible. Ces systèmes nous ont offert une grande autonomie dans le domaine de la photographie aérienne ; et le comble de ces réussites a eu lieu dans les zones d’opération au sud-est et au nord-ouest du pays, ainsi que dans diverses zones d’action de l’axe de la Résistance. »
Source: Avec PressTV