Les États-Unis ont crée la stupéfaction, vendredi 8 mai, lors du Conseil de sécurité de l’ONU. Ils ont bloqué une procédure devant aboutir au vote d’une résolution appelant à une « cessation des hostilités » pour mieux lutter contre la pandémie.
La veille, Washington avait pourtant accepté une mention de compromis sur l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), objet d’un vif différend depuis des semaines avec la Chine.
Washington « ne peut soutenir le projet de résolution actuel », a annoncé sans autre détail la partie américaine à ses 14 partenaires du Conseil de sécurité.
Sollicitée par les médias, la mission diplomatique américaine auprès de l’ONU n’a pas donné plus d’explications.
L’OMS en ligne de mire
Selon certains diplomates, c’est à nouveau le langage sur l’OMS qui est à l’origine de ce blocage.
Selon d’autres sources, les États-Unis veulent revenir à une proposition initiale de texte qu’ils avaient abandonné sur la nécessité d’une « transparence » dans la coopération.
Quoiqu’il en soit, la Tunisie et la France, co-auteurs de la résolution, ont la possibilité de demander une mise au vote du texte.
Le texte était âprement discuté depuis mars. Obtenu par l’AFP, il réclamait dans sa dernière version une « coordination renforcée » entre les membres de l’ONU et soulignait « la nécessité urgente de soutenir tous les pays comme les entités pertinentes du système des Nations Unies, y compris les agences de santé spécialisées ».
Cette formule, qui évoque implicitement l’OMS sans la citer, représentait pour ses auteurs un compromis visant à arracher un accord final des États-Unis et de la Chine sur la résolution.
Washington ne voulait pas de mention sur l’OMS, arguant que cette agence onusienne manquait de transparence. Le pays l’accuse d’avoir retardé l’alerte mondiale sur les conséquences de la maladie de Covid-19. Pékin au contraire voulait en souligner l’importance dans la lutte contre la pandémie.
Source: Avec AFP