Le Premier ministre israélien a qualifié mardi de « stérile » la conférence internationale sur le Proche-Orient prévue le 15 janvier à Paris, mais craint que les décisions qui y seront prises n’inspirent une nouvelle résolution de l’ONU contre Israël.
La France organise cette conférence, avec quelque 70 pays, mais sans les Israéliens ni les Palestiniens, pour réitérer le soutien de la communauté internationale à une solution au conflit israélo-palestinien sur la base de deux Etats.
« C’est une conférence stérile, mais il y a des signes que l’on va tenter à cette occasion d’utiliser les décisions qui y seront prises pour faire voter une nouvelle résolution de l’ONU » contre Israël, a affirmé M. Netanyahu qui est également ministre des Affaires étrangères, lors de la réunion annuelle à Jérusalem des ambassadeurs israéliens en poste en Europe.
« C’est pourquoi l’effort politique principal que nous déployons actuellement est d’éviter le vote d’une nouvelle résolution », a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné le 23 décembre pour la première fois depuis 1979 la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés par l’Etat hébreu. Israël a qualifié cette résolution de « honteuse ».
Benjamin Netanyahu a également dénoncé la responsabilité de Barack Obama, le président sortant des Etats-Unis qui se sont abstenus lors de ce vote.
Plus de 400.000 Israéliens vivent en Cisjordanie dans des colonies que la communauté internationale considère illégales et constituant un obstacle majeur à la paix.