Le journal israélien Maariv a publié l’analyse d’un ex-militaire israélien du nom de Haim Misgav qui revient sur la défaite israélienne de l’an 2000, qui a poussé l’armée sioniste à quitter le sud du Liban.
Et ce faisant il avoue que rien n’est plus vrai que cette célèbre assertion du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah à savoir « Israël est plus fragile qu’une toile d’araignée ».
« Il y a 20 ans, l’armée israélienne a fini par se retirer du sud du Liban et de manière humiliante pour laisser une partie de ses équipements militaires ultra-secrets au Hezbollah qui s’en est emparé pour se renforcer de plus. Ce premier retrait a ouvert une « série noire » qui n’a toujours pas lâché Israël. Et comment? A l’époque, Arafat n’a pas tardé à emboîter le pas au Hezbollah et s’est dit si le Hezbollah a pu expulser Israël, pour quoi l’OLP ne le ferait pas ! Vint ensuite la seconde intifada déclenchée par le Hamas qui a bien ancré la lutte armée au cœur des Palestiniens? ».
Et l’article d’ajouter: « Cette intifada a fait des dizaines de morts dans les rangs de l’armée israélienne. Notre retrait de 2000 du sud du Liban nous a littéralement placés dans un état d’échec permanent alors que le Hezbollah ne cessait et n’a cessé depuis, de gagner en force et en influence. Nasrallah nous a assimilés à « une toile d’araignée » et il avait raison. A l’époque, tout le monde voulait imiter le Hezbollah et surtout le Hamas et si ce n’était pas les accords d’Oslo Israël n’auraient pas pu survivre ».
L’annexion de la Cisjordanie par Israël permettra-t-elle d’inverser cette interminable tendance à repli ? J’ai bien peur que non, poursuit l’auteur de l’article indiquant qu’ « en Cisjordanie le Hezbollah fait des émules; rien que depuis 2020, 10 opérations anti-israéliennes ont été perpétrées dont quelques-unes visant les officiers de la force élite Golani. Les Palestiniens n’ont plus peur des balles et attaquent, cocktail Molotov à la main, nos blindés et les font fuir. Nos soldats tirent partout sans pour autant pouvoir enrayer la colère. Et à Gaza, les groupes pro Hezbollah comme le Jihad islamique travaillent à un projet national en deux volets politique et militaire… ».
« Et c’est dans ce contexte, que le front Nord se déstabilise : Il y a quelques semaines la barrière de sécurité a été forcée à trois endroits différents et notre appareil de renseignement n’a rien vu venir. On est incapable de distinguer des infiltrations armées de simples passages des civils libanais ou syriens, ce qui montre notre fragilité. Même au Golan (syrien) qu’Israël veut annexer après la Cisjordanie, on conteste même nos éoliens », a noté Haim Misgav dans son article.
Selon SANA, des manifs anti-israéliennes se succèdent sur les hauteurs occupées qu’Israël croyait avoir sécurisé : les habitants dénoncent le projet de l’installation des 52 éoliennes israéliennes qui n’est autre qu’une tentative déguisée de « confisquer plus de 600 hectares de terres dans les villages de Majdal Shams, Aïn Qana, Masadi et Baqatha et d’en refouler les habitants »
Et Maariv de conclure : « Une annexion de la Cisjordanie fera renforcer le Hezbollah au cœur d’Israël voire même en Jordanie voisine et ce sera le pire de nos échecs, après le retrait de 2003 de Gaza. »
Source: Avec PressTV