Accusant la Russie de jouer un rôle destructeur au Proche-Orient, l’assistant du secrétaire d’État américain pour la région estime que Moscou doit la quitter. La diplomatie russe a rappelé que les actions de Washington n’y avaient pour résultat que morts et destructions.
En raison de son rôle dévastateur au Proche-Orient, la Russie doit quitter la région, a déclaré David Schenker lors d’une vidéoconférence à l’Institut du Proche-Orient à Washington.
«Éloigner les Russes du Proche-Orient a été la pierre angulaire de la politique américaine pendant 45 ans. Maintenant, ils jouent un rôle destructeur là-bas. Et nous pensons franchement qu’ils doivent sortir de là», a-t-il indiqué.
Au sujet de la «rivalité des grandes puissances» dans la région, l’assistant du secrétaire d’État américain au Proche-Orient souligne que Washington n’oblige pas Moscou et Pékin à se décider, mais veut plutôt qu’ils se rendent compte «des possibles conséquences de leur choix».
Il a également réitéré la thèse de Donald Trump selon laquelle l’administration de l’ancien Président Barack Obama avait salué le déploiement des forces russes en Syrie car elle espérait qu’il puisse entraîner «les Russes dans un bourbier».
«Les Russes ont changé le cours de la guerre, et le régime d’Assad demeure. Honnêtement, je pense que c’est un échec [pour l’administration Obama, ndlr]», a-t-il ajouté.
Selon lui, le succès en Syrie a poussé la Russie à agir en Libye où elle «ne joue désormais pas un rôle productif ou stabilisateur».
Réaction de Moscou
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a réagi à ces propos et a confié avoir du mal à se rappeler d’un «projet américain au Proche-Orient ayant eu un succès pendant ces deux dernières décennies».
«Nous ne pouvons pas nous en souvenir. Seuls les morts et les destructions ont été le résultat de la politique américaine dans la région», a lâché Mme Zakharova.
À son tour, Andreï Krasov, premier chef adjoint au comité de Défense du parlement russe, a appelé Washington à s’occuper des problèmes intérieurs et de retirer ses forces de Syrie où les militaires russes, à la différence des soldats américains, se trouvent grâce à une autorisation de Damas.
Source: Sputnik