Plusieurs civils sont tombés en martyre, jeudi 25 juin, suite à des frappes de la coalition saoudo-US visant des voitures dans la province de Bayda (centre).
Le correspondant de la chaine AlMasirah a fait état de 5 martyrs et de plusieurs blessés, affirmant que le bilan risque de s’alourdir. Les 4 voitures visées par quatre raids ont été détruites.
Des millions d’enfants au bord de la famine
Sur un autre plan, des millions d’enfants au Yémen risquent de se retrouver « au bord de la famine » en raison du manque d’aide et de la guerre, a indiqué vendredi 26 juin l’Unicef, cité par l’AFP.
Déclenché il y a plus de cinq ans, la guerre dirigée par l’Arabie saoudite et son blocus ont causé la pire crise humanitaire dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, selon l’Onu.
Le nombre d’enfants mal nourris pourrait atteindre 2,4 millions d’ici la fin de l’année, soit une hausse de 20%. Dans le même temps, le taux de mortalité parmi les enfants de moins de cinq ans pour des « causes évitables » pourrait aussi augmenter.
En l’absence d’une intervention d’urgence, « la communauté internationale enverra un message signifiant que la vie des enfants dans une nation dévastée par les conflits, les maladies et l’effondrement économique, n’a tout simplement pas d’importance », a regretté Sara Beysolow Nyanti, représentante de l’Unicef au Yémen.
L’organisation a réclamé une aide de 461 millions de dollars (près de 411 millions d’euros) pour son action humanitaire au Yémen et 53 millions de dollars (plus de 47 millions d’euros) supplémentaires pour lutter contre le Covid-19 dans ce pays.
Malgré l’urgence, seuls 39% du premier montant et 10% du second ont été récoltés à ce jour, selon l’Unicef qui pousse la sonnette d’alarme sur la réduction de ses programmes sur le terrain.
Par ailleurs, trois millions d’enfants et leurs proches pourraient ne plus avoir accès à l’eau au Yémen, un pays aux infrastructures et au système de santé déjà dévastés par la guerre, selon l’Unicef.
La guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, la plupart des civils, selon les organisations humanitaires. Plus de trois millions de civils vivent dans des camps de déplacés.