Le président iranien Hassan Rohani a lancé le jeudi 25 juin un important projet d’oléoduc qui permet au pays d’exporter son pétrole sans dépendre du détroit d’Hormuz.
« Il s’agit d’une décision stratégique et d’une étape importante pour l’Iran de continuer à exporter son pétrole. Ce qui est stratégique dans ce projet, c’est que de nombreux pays de la région ont réussi à trouver une deuxième voie pour pouvoir exporter leur pétrole chaque fois que le détroit d’Hormuz fait face à un danger », a déclaré le président Rohani lors de l’inauguration du projet.
« Avec le lancement de l’oléoduc de 1 000 kilomètres (qui commencera de Goreh pour finir à Jask), les exportations de pétrole du pays ne seront plus liées au détroit d’Hormuz et ne seront plus interrompues même si le passage maritime international devait être fermé un jour », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le pétrole, le détroit d’Hormuz est le passage maritime le plus important, où près d’un cinquième du brut mondial soit environ 20 millions de barils par jour traversent les marchés d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Nord et au-delà.
L’oléoduc acheminera le pétrole de Goreh à Bouchehr, à Jask dans la province de Hormozgan, ce qui le rend stratégiquement important en tant que deuxième terminal d’exportation de pétrole brut du pays.
Le terminal de l’île de Kharg, au fond du golfe Persique, est actuellement le principal débouché de l’Iran, représentant 90% de ses exportations de pétrole. Pour atteindre Kharg, les pétroliers doivent passer le détroit d’Hormuz.
Le président iranien a indiqué que le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, voit ce projet comme «le travail le plus stratégique» que son gouvernement ait pu entreprendre.
Le nouveau terminal est proche du port de Chabahar, autre port stratégique; c’est là, en effet, où l’Iran développe ses coopérations avec d’autres pays, notamment celles avec l’Inde.
Chabahar est sur le point de devenir un maillon clé du Corridor de transport international Nord-Sud (INSTC), un réseau multimodal de routes maritimes, ferroviaires et routières pour le transport de marchandises entre l’Inde, l’Iran, l’Afghanistan, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Russie, l’Asie centrale et l’Europe.
Il offre un corridor commercial et de transport clé qui présente une alternative moins chère et plus courte à la route traditionnelle par le canal de Suez.
Source: Press TV