Evoquant les récentes remarques du Secrétaire général du Hezbollah libanais sur la nécessité de l’autosuffisance du pays dans les secteurs agricole et industriel, Abdel Bari Atwan a qualifiée cette initiative de voie la plus courte pour sortir de la crise libanaise.
L’analyste et rédacteur en chef du journal Raï al-Youm s’est penché dans son dernier article sur le discours du mardi 7 juillet de Sayed Hassan Nasrallah qui a souligné la nécessité de lancer un combat dans les secteurs agricole et industriel au Liban afin d’atteindre l’autosuffisance pour contrer les sanctions américaines visant à mettre à genou le Liban.
Atwan a estimé que le plan abordé par le secrétaire général du Hezbollah était « le chemin le plus court vers la dignité du Liban et la sortie de la crise à laquelle le pays fait face. »
Il a ensuite fait référence à l’Égypte sous Jamal Abdel Nasser: « Les Égyptiens mangeaient seulement des produits agricoles égyptiens et consommaient les produits des usines égyptiennes. Jamal Abdel Nasser était fier de porter un costume, une chemise et des chaussures égyptiens. »
« Lorsque les nations recherchent la dignité, la souveraineté nationale et le progrès, elles trouveront sûrement un moyen d’y parvenir », a-t-il ajouté.
Atwan a souligné que le retour des Libanais à l’agriculture et à l’industrie nationale n’était pas une mauvaise chose, tout comme le pivot vers l’Est (la Chine et la Malaisie, la Russie, l’Irak, la Syrie et l’Iran), étant donné les intimidations américaines et les actions insolentes de l’ambassadrice de Washington à Beyrouth.
Il a ensuite souligné la nécessité de l’éloignement non seulement des Libanais, mais aussi de tous les pays arabes et musulmans de l’Occident: « Les Occidentaux ont détruit l’Irak, la Syrie et la Libye et soutiennent Israël. Ils ont également tué des millions d’Arabes et de Musulmans et sanctionné une grande partie de ces nations. »
« Le fait que la Chine, deuxième plus grande économie du monde, se soit dite intéressée par la coopération avec le Liban et la participation à des projets de développement pour sortir le Liban de la crise, a suscité des inquiétudes aux États-Unis », a noté Atwan tout en regrettant d’entendre certains Libanais parler de la fermeture définitive de la frontière avec la Syrie […] ou de l’interdiction des produits pétroliers iraniens.
En effet, l’intérêt du Liban n’est pas important pour ces personnes-là qui répètent les propos des autorités américaines.
Le secrétaire d’État américain a déclaré que la vente du pétrole iranien était interdite. « Nous faisons tout notre possible pour garantir que l’Iran ne puisse pas vendre son pétrole brut à diverses parties, dont le Liban ». Mais de quoi l’Amérique a-t-elle peur?
Le secrétaire général du Hezbollah a proposé dans son discours la meilleure solution pour une sortie de crise non seulement au Liban mais aussi au sein de l’Oummah arabe et islamique, a conclu Atwan.
Source: Avec PressTV