Durant ces deux dernières semaines, deux incidents douteux ont eu lieu en Iran. Le premier dans la zone de la base militaire de Parchine, et le second dans celle du réacteur nucléaire de Natanz.
Les responsables iraniens n’ont pas encore pas livré leur version officielle sur les causes de ces incidents. Concernant la centrale nucléaire, le porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale a fait remarquer que l’incident n’a rien de normal.
Un journaliste iranien a livré un éclairage pour le journal libanais al-Akhbar sur ces deux incidents qui touchent d’après lui deux grands symboles de la puissance iranienne, la puissance balistique et nucléaire.
S’agissant de l’incident de Parchine, situé à 30 km au sud-est de Téhéran, Imad Abchenas indique que l’incendie s’y est déclaré dans un dépôt où sont emmagasinés des matériaus combustibles situé à Khajir et non pas dans le complexe lui-même.
La version officielle livrée par le porte-parole du ministère de la défense Davoud Abdi évoque une explosion due à une fuite de gaz dans un système de stockage de gaz près de la base1.
Selon le journaliste iranien, l’accès de ce complexe qui a été pressement réclamé par les puissances occidentales était interdit aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Ce qui n’est pas le cas du réacteur nucléaire de Natanz, situé dans la province d’Isfanan et qui est visité régulièrement pas les inspecteurs de l’agence onusienne.
Ecartant les scénarios les plus évoqués, celui du raid aérien, des missiles Cruz et des engins piégés, les qualifiant de « rumeurs et des spéculations », M. Abchenas qui s’est rendu sur place quelques heures après l’incendie affirme qu’aucune explosion n’a été entendue sur le lieu de l’incendie par les gens qui habitent dans ses environs .
« J’ai rencontré de nombreux habitants qui habitent à côté. Personne n’a vu d’avion ni de missile. Personne n’a entendu d’avion ni de missile. Personne n’a entendu une explosion », a-t-il ajouté.
Selon lui, le scénario du raid aérien est invraisemblable pour la simple raison que cette région est protégée par systèmes antiaériens diversifiés.
De même, le journaliste iranien explique pourquoi le scénario des engins piégés est exclu : « la surface de l’incendie était énorme. Elle aurait nécessité une grande quantité d’explosifs de plusieurs centaines de kilogrammes. Il est impossible d’y faire entrer une telle quantité ».
Le seul scénario vraisemblable, d’après les observateurs iraniens, est celui l’acte de sabotage diligenté par des services de renseignements, « les seuls pouvant posséder des produits combustibles qui puissent provoquer d’énormes incendies ».
Faisant remarquer que l’auteur de cet acte semblait bien savoir où placer ces produits pour occasionner le plus de dommages possibles, il suppose qu’il a surement bu obtenir ses informations d’experts en la matière. Citant surtout certains agents de l‘AIEA qui sont venus inspecter les lieux plusieurs fois et qui auraient été séduits de vendre ces informations pour une raison ou pour une autre.
Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que ces inspecteurs trahissent leur mission. C’est à la base de la liste des scientifiques nucléaires livrée à l’Agence par les responsables iraniens que le Mossad israélien aurait identifiés certains d’entre eux et commandité leur assassinat.