Les statistiques révèlent que Washington a largué en 2016 davantage de bombes qu’au cours de l’année précédente, soit 26.171 bombes au total.\
Le Pentagone nomme le «vrai coupable» des échecs US D’après une nouvelle analyse effectuée par le Conseil des relations extérieures (CFR), le Pentagone a largué en 2016 environ 3 000 bombes de plus qu’en 2015, dont la majeure partie en Syrie et en Irak (environ 12 000 par pays), où la coalition internationale menée par les États-Unis réalise une opération contre les djihadistes de Daech.
« Le mandat de Barack Obama touchant à sa fin dans les semaines à venir, il y aura une ample évaluation de sa politique étrangère dans le domaine militaire, focalisée sur la réduction des troupes américaines au sol (à l’exception notable de l’Afghanistan), le soutien des partenaires de sécurité locaux et la large utilisation des frappes aériennes », lit-on dans le report du CFR.
« Le fait que cette stratégie « fonctionne », à savoir réduise la menace que représentent les extrémistes opérant depuis ces pays et améliore la sécurité globale et la gouvernance sur le terrain, est vivement contesté », souligne le rapport. 79 % des bombes ont été larguées en Syrie, soit 12 192 au total, poursuit-il.
D’ailleurs, ce chiffre laisse sceptiques certains experts, qui estiment que chaque frappe aérienne pourrait cacher plusieurs bombes larguées sur le terrain.
En dépit des engagements initiaux de Barack Obama à mettre fin à l’implication des États-Unis dans le conflit ravageant l’Afghanistan, le président sortant a donné le feu vert à une augmentation de la présence des troupes américaines dans le pays, où le Pentagone a largué 1 337 bombes en 2016, soit 400 bombes de plus qu’au cours de l’année précédente.
En outre, 8 400 soldats américains se trouvent toujours en Afghanistan, soit plus d’effectifs militaires sur le terrain qu’Obama s’était initialement engagé à en maintenir. Concernant la Libye, le pays a subi le même sort que d’autres Etats d’Afrique de l’Est et du Proche-Orient : environ 500 bombes ont été larguées en Libye, où il n’y a pas de gouvernement stable depuis l’assassinat de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Environ 34 bombes américaines ont été larguées au Yémen (contre 34 bombes en 2014), 14 bombes en Somalie et trois au Pakistan.
Source: Sputnik