Des sources d’information israéliennes ont récemment qualifié le Conseil de transition du sud du Yémen (affilié aux Emirats) de « nouvel ami secret d’Israël au Yémen » et ont souligné que des contacts secrets étaient en cours entre les deux parties.
Cela intervient alors que Hani ben Brik, vice-président du soi-disant Conseil de transition, s’est intéressé aux liens avec le régime d’occupation d’Israël.
Le média The New Arab rapporte que les autorités des Émirats arabes unis ont à plusieurs reprises organisé des rencontres entre les responsables du Conseil de transition et des fonctionnaires israéliens.
Abou Dhabi a depuis le tout début de la guerre contre le peuple yéménite demandé de l’aide au régime israélien, a-t-il ajouté.
Selon les sources citées par le site web arabe, les réunions entre le Conseil de transition et les responsables israéliens se sont multipliées et étendues à la Corne de l’Afrique.
Dans le cadre des coopérations, les entreprises israéliennes ont fourni une assistance aux éléments du Conseil de transition dans la construction des camps d’entraînement et des bases militaires. L’entité sioniste leur a également fourni des armes et des équipements militaires.
« Les réunions des responsables israéliens avec des éléments affiliés aux Émirats arabes unis se tenaient d’abord de manière secrète à Abou Dhabi et en Afrique, mais après un certain temps, les Israéliens, sous couvert de touristes et d’experts, voyageaient à Aden, à Hadramaout, à Balhaf et à Socotra. D’autant plus que la formation des forces du Conseil de transition par les Israéliens a eu lieu principalement dans des bases militaires émiraties dans la Corne de l’Afrique », ont-elles souligné.
Une source politique proche du Conseil de transition qui s’est rendue aux EAU à plusieurs reprises, a déclaré au New Arab qu’ « Abou Dhabi préparait le terrain sur son propre sol pour que les responsables [du Conseil de transition] rencontrent les parties internationales, y compris les Israéliens… Ces réunions se tenaient secrètement en présence de commandants et d’officiers émiratis ».
D’autres sources militaires ont également souligné que les préparatifs de la présence israélienne au Yémen avaient été effectuées par les EAU en 2017 ajoutant qu’elle a fortement augmenté ces deux dernières années. Cette présence comprend l’espionnage et le soutien logistique aux éléments affiliés aux Émirats arabes unis.
Le rapprochement des pays de la coalition, menant une guerre depuis 2015 contre le Yémen, avec le régime d’occupation israélienne justifie la nouvelle stratégie de l’armée yéménite et d’Ansarullah qui ont dit qu’ils pourraient mettre à exécution leur menace d’attaque balistique contre Tel-Aviv.
Le général Abdullah Yahya al-Hakim, chef du renseignement d’Ansarullah, a déclaré que les forces armées yéménites avaient un large éventail de cibles vitales en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Tel-Aviv et même au-delà.
Une source officielle du gouvernement démissionnaire yéménite (affilié à l’Arabie saoudite) a également souligné qu’il n’est pas improbable que les sbires du régime israélien soient à l’origine des assassinats au Yémen. Parce que les Émirats arabes unis n’ont pas la capacité de mener à bien toutes ces opérations, et pour cette raison, ils ont recours à des parties étrangères, en particulier aux Israéliens, a-t-elle ajouté.
Elle a noté que les Émirats arabes unis, avec la coopération des Israéliens, ont intensifié leurs agissements dans la région de la mer Rouge, le golfe d’Aden et l’océan Pacifique et tentent de s’installer dans l’île de Socotra en y construisant une base pour sécuriser les entrées du détroit de Bab el-Mandeb.
Dans la foulée, Nabil al-Sharjabi, analyste des questions politiques yéménites, cité par The New Arab, a déclaré les EAU étaient à l’origine de l’influence du régime israélien dans le monde arabe à travers diverses alliances; le dernier exemple de cette coopération étant la coalition Érythrée-EAU-Israël pour prendre le contrôle de la voie maritime stratégique de la mer Rouge.
Al-Sharjabi a ajouté que l’occupation de Socotra par le Conseil de transition faisait partie du plan des Émirats arabes unis pour faire de l’île une zone réservée à l’inspection, la protection et les secours en mer Rouge et dans l’océan Indien.
Le régime israélien a promis de son côté de faire tout son possible pour obtenir « l’indépendance du sud du Yémen ».
Source: Avec PressTV