Le Covid-19 et les actions de Black Lives Matter sont en pleine activité à 100 jours des élections américaines. Des milices constitués de Noirs et d’autres de Blancs ont pris forme dans le pays et s’affrontent dans des défilés paramilitaires. Les patriotes américains blancs se préparent à «faire face aux troubles civils et à la prochaine guerre civile». «Il est plus que temps de se préparer», déclarent-ils sur leur page Facebook.
Les manifestations contre le racisme sont devenues des actions de guerre civile. Ce week-end à Austin, un homme a été abattu d’une voiture. Le gouvernement américain admet que dans certains endroits, la situation est «complètement hors de contrôle». Les manifestations contre la violence policière et le racisme aux États-Unis se sont à nouveau intensifiées après le déploiement par Donald Trump d’agents de la police fédérale dans plusieurs villes. Le New York Times a rapporté plus tard que le tireur avait une attitude agressive avec sa voiture envers un groupe de Black Lives Matter (BLM). La dernière victime, Garrett Foster, 28 ans, s’est approchée du chauffeur avec un AK-47. C’est légal selon la loi du Texas. La victime a participé à la marche de Black Lives Matter avec sa fiancée, une femme noire assise dans un fauteuil roulant. L’automobiliste qui montrait son désaccord envers BLM a tiré sur le pro BLM qui le menaçait d’une Kalachnikov.
En partie, le mécontentement des manifestants BLM est dirigé contre l’utilisation du président américain, Donald Trump, d’agents de la police fédérale pour de telles manifestations à Portland et dans d’autres villes pour protéger les bâtiments et les tribunaux fédéraux. Ceux qui émettent des critiques considèrent que c’est inconstitutionnel. Il y a eu à nouveau des émeutes à Portland samedi lorsque des milliers de manifestants se sont rassemblés devant un palais de justice. Le week-end était de nouveau extrêmement violent aux Etats-Unis.
Le gouvernement américain a annoncé un nouveau resserrement de sa répression contre les manifestants. Des mesures supplémentaires seraient probablement prises cette semaine, a déclaré à Fox News le secrétaire par intérim de la Sécurité intérieure, Chad Wolf. Il n’accepterait pas que les forces de sécurité fédérales soient attaquées et blessées nuit après nuit. Portland était «complètement hors de contrôle au moins à certaines heures de la nuit».
«Nos responsabilités commencent chez nous dans nos communautés, notre devoir est de devenir rapidement les protecteurs de notre terre, il n’y a pas le temps de rester les bras croisés et de regarder les choses se dérouler depuis nos claviers et canapés, soyez actifs et préparez-vous parce que quand la merde frappe le ventilateur c’est trop tard». Il faut «faire face aux troubles civils et à la prochaine guerre civile», écrivent-ils sur leur page Facebook III% United Patriots. Le vice-ministre exécutif de la Sécurité intérieure, Ken Cuccinelli, a déclaré dimanche à Fox News: «Ce ne sont pas des manifestants pacifiques, ils sont violents». Les manifestations s’intensifient avec la constitution de milices avec des incendiaires et des coups de feu meurtriers.
Une milice formée par des Noirs (The Not Fucking Around Coalition, NFAC) a pris position dans la ville de Louisville après 59 jours de révoltes dans la ville le 25 juillet. Déjà au début du mois de mai dernier, une milice noire armée a défié les nationalistes blancs au parc de Stone Mountain en Géorgie.
Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de campagne pour les élections présidentielles qui auront lieu le 3 novembre.
Avec la montée de la guerre civile aux Etats-Unis, comme l’indique III% United Patriots, le président américain, qui a pointé du doigt l’influence de certains milliardaires gauchistes et alliés des démocrates, est critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et se trouve devancé dans plusieurs sondages par son rival démocrate Joe Biden.
Par Philippe Rosenthal
Source : Observateur continental