Avant de quitter leur fonction, le 20 janvier prochain, les responsables américains ont multiplié leurs déclarations hostiles à la Russie et à son rôle en Syrie en particulier.
Dans une interview accordée dimanche à la chaîne de télévision NBC, le chef du Pentagone Ashton Carter a déclaré n’avoir constaté pratiquement aucune contribution de la Russie dans la lutte contre la milice wahhabite terroriste Daesh (Etat islamique-EI).
« Non, ils (la Russie) n’ont rien fait contre, c’est pratiquement zéro. Ils sont venus disant qu’ils combattraient Daesh et aideraient à régler la guerre civile en Syrie et ils n’ont fait ni l’un, ni l’autre », a signalé M. Carter qui quittera son poste le 20 janvier prochain.
« Ils ont contribué à l’escalade de la guerre civile syrienne », a-t-il même déploré.
La Russie a entamé le 30 septembre 2015 des frappes aériennes contre les sites terroristes à la demande du président syrien Bachar el-Assad, ce qui a permis de reprendre aux djihadistes takfiristes de vastes territoires.
Ces déclarations antirusses de la part du chef du Pentagone avaient été précédées par ceux, aussi hostiles exprimées par ceux du chef de la Cia, John Brennan qui a accusé Moscou d’avoir utilisé « la politique de la terre brûlée » en Syrie.
Ceci a amené une riposte russe par la voix du premier vice-président du Comité de la Douma d’État pour le Affaires étrangères Dmitri Novikov a souligné que « le règlement syrien visait à protéger le pays de pires scénarios ».
« Il s’agit de la lutte contre les terroristes et de la défense des civils. Voici pourquoi l’aide militaire de l’armée syrienne est accompagnée par des missions humanitaires de notre part. C’est là que réside la position de la Fédération de Russie », a-t-il riposté aussi.
Selon M. Novikov, c’est la présence militaire des États-Unis qui provoque « de graves conséquences », là où elle entre en action « dont la situation actuelle en Libye en est l’exemple parfait ».
C’est aussi l’avis de l’ancien officier de la CIA Ray McGovern, selon lequel la crédibilité de M. Brennan est « assez basse » :
« Brennan est largement responsable du chaos en Syrie », a-t-il affirmé. « Lui et le secrétaire à la Défense Ashton Carter étaient contre le cessez-le-feu. Ashton Carter a envoyé ses avions afin de faire échouer le cessez-le-feu qui a été négocié entre (le secrétaire d’État des États-Unis John, ndlr) Kerry et (le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï, ndlr) Lavrov en septembre. Donc, pour Brennan verser des larmes de crocodile, saurais-je le dire, donne à l’hypocrisie un mauvais nom », a-t-il déclaré à la chaîne RT.