Le porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique a déclaré le 17 août que l’aviation française était de nouveau venue en renfort aux Casques bleus déployés dans le pays, relate l’AFP. Le 14 août, des avions de combat français les ont notamment soutenus lors d’affrontements avec 3R, l’un des principaux groupes armés du pays.
Des avions français ont effectué le 14 août une démonstration de force contre un groupe armé dans le nord-ouest de la Centrafrique en soutien de Casques bleus, a affirmé lundi 17 aout le porte-parole de la Mission des Nations unies dans ce pays, cité par l’AFP.
C’est la quatrième fois depuis le déploiement des Casques bleus en 2014 qu’il est annoncé officiellement que Paris a engagé des avions de combat pour soutenir la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), rappelle l’agence de presse.
«Il y a eu des affrontements entre (le groupe armé) 3R et la Minusca vendredi dernier, avec des tirs et usage de matériel lourd par les éléments des 3R», a déclaré le porte-parole, Vladimir Monteiro, à l’AFP.
«Nos Casques bleus sont parvenus à mettre en déroute ces éléments, trois bases vers la ville de Bocaranga ont été détruites et l’opération se poursuit», a-t-il ajouté.
Le groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), très présent dans l’uest et le nord-ouest de la République centrafricaine, avait suspendu début juin sa participation à l’accord de paix qui lie le gouvernement à 14 groupes armés depuis le 6 février 2019.
Les 3R sont l’un des principaux groupes armés du pays, principalement composé de Peuls et actif dans l’ouest du pays.
Depuis le début de l’année, la Minusca tente d’en contrer l’expansion, qui menace notamment l’axe reliant le Cameroun à la capitale centrafricaine, vital pour l’économie du pays.
Mi-juillet, un Casque bleu rwandais avait été tué par une attaque des 3R, avait affirmé la Minusca.
À quelques mois de l’élection présidentielle, prévue en décembre, et malgré l’accord signé en février 2019, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire, rappelle l’agence de presse.
Source: Avec Sputnik