Donald Trump a annoncé, mercredi 19 aout, que les Etats-Unis allaient activer une procédure controversée aux Nations unies pour rétablir toutes les sanctions internationales contre l’Iran.
« Aujourd’hui, j’ai demandé au secrétaire d’Etat Mike Pompeo de notifier au Conseil de sécurité de l’ONU que les Etats-Unis entendaient rétablir pratiquement toutes les sanctions des Nations unies contre l’Iran jusque-là suspendues », a dit le président américain en évoquant ce mécanisme surnommé « snapback », prévu par l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien en cas de non respect de ses engagements par un pays signataire.
Le département d’Etat a ensuite précisé que Mike Pompeo se rendrait jeudi et vendredi à New York pour cette notification.
La plupart des autres membres du Conseil contestent toutefois que Washington soit habilité à activer ce processus, puisque Donald Trump a quitté en 2018 cet accord.
Le milliardaire républicain a de nouveau qualifié de « désastreux » le texte censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, estimant qu’il s’agissait du « produit de l’échec de la politique étrangère » de son prédécesseur démocrate Barack Obama et de son vice-président Joe Biden, qui l’affrontera en novembre dans la course à la Maison Blanche.
Selon l’administration Trump, la levée des sanctions décidée en 2015 en échange des engagements iraniens en matière nucléaire a permis à la République islamique d’engranger des dizaines de milliards de dollars utilisés pour répandre « le chaos, le sang et la terreur » au Moyen-Orient et partout dans le monde.
« Dans le premier mois qui suivra ma victoire à l’élection, l’Iran viendra nous demander un accord très rapidement car ils ne s’en sortent pas très bien », a encore prétendu Trump lors d’une conférence de presse.
Les Etats-Unis ont déjà rétabli, et même durci, leurs propres sanctions bilatérales contre Téhéran. En riposte, l’Iran a commencé à se désengager de l’accord en accroissant notamment son stock d’uranium enrichi.
Washington veut maintenant que le reste du monde, y compris les autres signataires de l’accord (Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) qui tentent par tous les moyens de le sauver, rétablissent toutes les sanctions internationales.
Isolée comme jamais sur ce dossier, la diplomatie américaine a toutefois échoué la semaine dernière à obtenir une prolongation de l’embargo sur les armes visant l’Iran devant le Conseil de sécurité.
Source: Avec AFP