Les agissements émiratis contre le Résistance palestinienne ne sont pas nouveaux, ils remontent à l’an 2006, date de la victoire du Hamas aux élections législatives à Gaza.
Une source du Hamas a rapporté au quotidien libanais AlAkhbar que « les pressions émiraties se sont renforcées après l’imposition du blocus par ‘Israël’ contre la bande de Gaza, en 2006 ».
« Abou Dhabi a procédé à tarir les sources de financement du mouvement de résistance palestinien à l’intérieur des Emirats. Le régime émirati a également mis fin aux opérations de transfert d’argent, il a confisqué les fonds qui étaient transférés vers Gaza, après les informations fournies par les autorités d’occupation sur ces opérations», a-t-elle précisé.
Et d’ajouter : « Abou Dhabi ne s’est pas limité à ces restrictions, mais il a mené une série d’arrestations dans les rangs des dirigeants du Hamas résidants aux Emirats. Plusieurs d’entre eux ont été atrocement torturés par les services de sécurité pour qu’ils dévoilent le nom des entreprises qui les soutenaient. L’un des proches de Moussa Abou Marzouq, membre du bureau politique du Hamas, a failli mourir dans les prisons émiraties, avant d’être libéré après une médiation arabe avec les Emirats. En plus de l’homme d’affaires palestinien, Abdul Aziz Al Khalidi, qui a été arrêté pendant 45 jours et et subi des tortures ».
« Parallèlement, Abou Dhabi a fermé quatre entreprises appartenant à des personnalités palestiniennes non liées au Hamas, a confisqué leur argent et expulsé leurs propriétaires sous prétexte qu’ils soutenaient le mouvement », a-t-on ajouté de même source.
Et de poursuivre : « Le régime émirati a ensuite transmis aux dirigeants saoudiens des informations sur des responsables et des membres proches du Hamas vivant à l’intérieur du royaume, ce qui a ouvert la voie à l’arrestation de plusieurs dizaines d’entre eux. Ces derniers ont été contraints d’avouer sous la torture des informations qui ont été ultérieurement fournies à ‘Israël’ ».
Par ailleurs, des sources sécuritaires, citées par AlAkhbar, ont fait état des tentatives émiraties de recrutement de Palestiniens pour espionner la résistance à Gaza au cours des dernières années.
« Un des agents a avoué que les services de renseignement émiratis lui avait demandé des informations sur l’emplacement des tunnels, des plates-formes de missiles, des soldats et des commandants militaires israéliens capturés, ainsi que des sources de soutien financier et des personnalités impliquées dans le transfert d’argent vers Gaza. Après la découverte de leur tentative, les services de renseignement émiratis ont sollicité une coopération en matière de sécurité avec des éléments de l’ancien dirigeant du « Fatah », Mohammad Dahlan, pour collecter des informations et renforcer leurs relations avec Tel Aviv ».
Et puis, lors de l’agression israélienne contre Gaza, la résistance a mis en échec un « dangereux complot d’espionnage émirati », concocté sous la couverture d’un hôpital de campagne du Croissant-Rouge des Emirats.
« Il s’est avéré que tous les membres de l’équipe émiratie étaient des officiers des services de renseignement. Dévoilés par la sécurité de la résistance, les agents émiratis avaient comme mission de collecter des informations sur les sites des ‘Brigades Qassam’ et les rampes de lancement des roquettes ».
« L’équipe émiratie a été découverte à la suite d’informations fournies par des Palestiniens qui étaient entrés à l’hôpital pour se faire hospitaliser, mais ils ont été surpris qu’ils étaient interrogés indirectement par le personnel. Arrêtés par les services de sécurité de la résistance, les membres de la délégation ont fait l’objet d’une enquête et leurs vrais identités ont été dévoilés, avant d’être libérés par des médiateurs arabes. Ils ont ensuite été emmenés vers le terminal de Rafah afin de quitter la bande de Gaza sans le matériel qu’ils ont apporté avec eux ».
La révélation de ces informations intervient après l’annonce le 13 août par le président américain Donald Trump qu’un un accord de paix devrait être conclu entre les EAU et l’entité sioniste, sous l’égide des Etats-Unis, en vue d’une normalisation complète des relations diplomatiques entre les deux parties.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar