La crise politique prend de l’ampleur au Venezuela. Suite à la motion du parlement proposant de le démettre de ses fonctions, c’est maintenant l’heure de la riposte pour le président Nicolas Maduro.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé le parlement de son pays de tentative de coup d’État.
Lundi dernier, l’Assemblée nationale (parlement monocaméral) a déclaré que M. Maduro avait abandonné ses fonctions de président. Cette décision a été adoptée par la plupart des députés de l’Assemblée nationale, composée en majorité de forces d’opposition.
« En tant que président, je demande aux autorités publiques de ne pas laisser impunies les violations de la Constitution et le non-respect de la loi, l’Assemblée nationale ayant adopté hier un manifeste putschiste », a-t-il déclaré à la télévision d’État.
Le même jour, les membres du soi-disant commandement national antiputschiste du pays, créé selon Maduro afin de protéger la paix et la souveraineté, ont prêté serment auprès du chef d’État.
« Nous sommes obligés de protéger les droits de nos familles et de la société à la paix et à la tranquillité », a souligné le président. La Cour suprême du Venezuela avait déjà déclaré que le parlement vénézuélien devrait suspendre ses actions contre le président, alors qu’en octobre dernier l’Assemblée nationale avait voté pour initier le processus de destitution de Nicolas Maduro.
La Constitution du Venezuela, en vigueur depuis 1999, ne comporte aucun paragraphe portant sur la possibilité d’une destitution présidentielle. Pourtant, les articles 222 et 232 prévoient diverses formes de contrôle du pouvoir exécutif par le Parlement.
En conséquence, les députées peuvent évoquer « la responsabilité politique » des hommes d’État pour une série d’actions. Le parlement peut aussi reconnaître « l’absence totale » de président, en cas de décès ou de démission, ou indiquer que le « président a démissionné », ce qui doit se faire par décision de l’Assemblée nationale ou être le résultat d’une initiative populaire.
Sputnik