Mike Pompeo devient, jeudi 17 septembre, le premier secrétaire d’Etat américain à se rendre au Guyana et au Surinam, deux petits pays d’Amérique du Sud dont les récentes découvertes pétrolières attirent les convoitises.
Ces deux étapes marqueront le début d’une tournée de trois jours qui le mènera également en Colombie et au Brésil, près de la frontière vénézuélienne, dans le cadre d’une campagne pour dénoncer le pouvoir de Nicolas Maduro au Venezuela.
Mike Pompeo doit rencontrer les présidents récemment élus du Guyana et du Surinam, également courtisés par la Chine, dont les Etats-Unis tentent de contrer l’influence grandissante sur leur propre continent.
« Qu’il se rende dans ces deux pays est extraordinaire et démontre qu’il s’y passe quelque chose d’important », dit Eric Farnsworth, un ancien du département d’Etat, aujourd’hui vice-président du Conseil des Amériques.
Le groupe pétrolier ExxonMobil a annoncé en 2015 avoir trouvé l’une des plus grosses réserves mondiales de brut depuis des années dans les eaux au large du Guyana. Le géant américain est aussi très présent au Surinam.
« Contraste saisissant » avec Pékin
Avant la pandémie de Covid-19, le Guyana affichait des prévisions de croissance économique de 85% pour cette année, inégalées dans le monde.
La venue de Mike Pompeo intervient au moment où le petit pays frontalier du Venezuela renégocie son accord avec Exxon, qui prévoit que l’Etat conserverait environ la moitié de ses revenus pétroliers — des termes jugés défavorables par certains défenseurs des pays en voie de développement.
Pékin, également attiré par le bois et les minerais de cette région, a invité les deux pays à participer à son initiative des « nouvelles routes de la soie », projet pharaonique d’infrastructures lancé en 2013 pour s’assurer l’amitié des capitales aux quatre coins de la planète.
Source: Avec AFP