La France a apporté son soutien à la proposition qui a été faite par l’ex-Premier ministre et chef du courant du Futur Saad Hariri pour mettre fin à l’impasse empêchant la formation d’un cabinet.
La formation du gouvernement de Moustapha Adib soutenu par Paris, bute sur le refus de ce dernier d’accorder au tandem chiite son droit de nommer son candidat au portefeuille des Finances, comme il a toujours fait.
Le mardi 22 septembre M. Hariri a annoncé qu’il allait lui-même nommer exceptionnellement une personnalité chiite « indépendante » à ce poste.
Ce mercredi 23 septembre, le ministère français des Affaires étrangères a salué une «courageuse déclaration» d’Hariri.
«Cette déclaration représente une ouverture dont chacun doit bien mesurer l’importance afin qu’un gouvernement de mission soit maintenant mis en place », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Et de poursuivre : «C’est ce qu’attendent les Libanais de même que les partenaires internationaux du Liban et tous ceux qui veulent, de bonne foi, lui venir en aide dans ce moment critique ».
Le texte du ministère appelle l’ensemble des responsables politiques libanais à respecter les engagements qu’ils ont eux-mêmes pris auprès du président de la République, le 1er septembre, dans le seul but de pourvoir aux nécessités urgentes du Liban.
Il a souligné que « la France encourage Moustapha Adib à former au plus vite un gouvernement de mission constitué de personnalités indépendantes et compétentes qu’il aura lui-même choisies ».
Il n’était pas encore clair si le tandem chiite approuve la proposition de l’ex-Premier ministre. Mais des sources proches de lui ont indiqué mardi soir pour Al-Manar qu’elle n’était pas de leur gout.
« De quel droit Hariri se permet-il de définir et de poser ses conditions pour la nomination du ministre chiite ? Combien de fois ce tandem a écarté de Hariri le verre de poison que ses alliés voulaient lui faire avaler ?», ont-elles affirmé.
La chaleur des contacts politiques a connu une baisse importante, ont indiqué d’autres sources informées pour al-Manar ce mercredi. « La formation du cabinet est entrée en hibernation automnale et il n’y a rien de nouveau », ont-elles affirmé.
Selon la correspondante d’al-Manar, la balle se trouve désormais dans le camp du Premier ministre désigné.
Le lundi, le président Michel Aoun, a déclaré que le Liban risquait le pire si la crise politique perdure. Conjuguée à une crise économique sans précédent au pays du cèdre, il pourrait « aller en enfer» a-t-il averti.
Source: Divers